L'importance de l'AOP pour ces apiculteurs corses

Selon Christian Aurenty, recevoir l'AOP est une étape cruciale pour une exploitation agricole. Elle leur permet de se démarquer et de prouver le caractère local, protégé et environnemental de leur production. En effet, ce label, créé en 1992, « désigne des produits qui ont été produits, transformés et élaborés dans une aire géographique déterminée, en mettant en œuvre le savoir-faire reconnu de producteurs locaux et des ingrédients provenant de la région concernée », comme le souligne la Commission Européenne.
Des critères précis à respecter
Détenir l'AOP miel de corse, c'est principalement répondre à des exigences importantes. Christian Aurenty le rappelle, il faut utiliser l'abeille noire locale en provenance d'une souche endémique à la Corse. Il est alors interdit d'importer des colonies extérieures afin d'éviter la contamination des plantes et l'implantation de pesticides.
Le respect des différentes catégories de l'AOP miel de corse est également au cœur des conditions. Les apiculteurs doivent produire les catégories telles que le maquis de printemps, le maquis d'été, le maquis d'automne et la châtaigneraie tout en restant attentifs à leur manière d'extraire leur miel.
Ces critères permettent de protéger le consommateur et l'environnement. « L'interdiction d'importer des colonies ce n'est quand même pas rien, on le voit avec les maladies qu'on a pu avoir avec l'arrivée des colonies », explique l'apiculteur. « La corse est protégée par une barrière naturelle qui est la mer, autant l'aider un maximum par ces protections de l'AOP », conclut-il.