5e édition du Festival Sirocco

Entre Aiacciu, Portivechju, L'Isula, Prunelli di Fiumorbu et Bastia, le public est invité à un voyage singulier, où le cinéma se fait à la fois miroir du réel et tremplin pour les rêves. La programmation de cette édition révèle la diversité et la richesse des voix portées par le festival. Nous espérons que chacun y trouvera matière à rêver, à réfléchir, à ressentir. Le concert de Tighri Uzar, groupe de chanteuses berbères a capella, ouvrira cette traversée artistique mercredi 20 à l’Aghja à Aiacciu. Ces voix puissantes et vibrantes évoquent les montagnes kabyles, mais aussi les souffrances et les résistances qui traversent leurs histoires. Leur musique, à la fois enracinée et libre, résonne comme un écho aux films présentés, tissant des liens invisibles entre les images et les sons. Ce concert sera un moment rare de communion et de partage, où la langue berbère se fera vecteur de poésie et d’émotion, au-delà des mots.
Le festival Sirocco se veut un espace de dialogue et de transmission. Il rappelle l’importance de la culture dans la formation des jeunes esprits, dans leur capacité à comprendre la complexité du monde et à développer leur sensibilité. À travers les différentes séances scolaires et le ciné-gouter offert après la projection de Dounia, le grand pays blanc, le festival s’adresse aussi à la jeunesse, pour éveiller en elle l’amour du cinéma, cet art qui questionne autant qu’il émerveille. Sirocco se veut également un appel à la solidarité, à la reconnaissance des récits invisibles et à l’ouverture des regards. C’est un moment pour rêver ensemble, pour imaginer un monde où les voix marginalisées peuvent être entendues. Que ces jours de novembre soient un temps de découverte et d’émotion, où les histoires portées par les films et les chants de Tighri Uzar viennent murmurer aux oreilles de chaque spectateur. Ensemble, laissons-nous emporter par le souffle du Sirocco, ce vent qui porte avec lui les rêves, les mémoires, et l’irrépressible besoin de liberté.