La CCI appelle à "s’opposer au cycle mortifère des attentats, incendies et autres drames"

Ce mardi 29 avril, c’est le bateau Popeye qui a été la cible d’un incendie criminel, provoquant également la destruction de trois autres navires à quai. À la une des journaux : la voiture d’une élue de Rogliano, dans le Cap Corse, a été visée par des tirs d’arme à feu. Le même jour, à Calvi, une pizzeria a été touchée par un incendie.

Suite à cela, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Corse (CCI) a publié, hier soir, un message de soutien et d’appel au calme face à la récente multiplication d’attentats sur les commerces insulaires. “Nous tenions à rappeler notre soutien aux victimes de ces graves attentats, à leurs salariés et partenaires.”

Le communiqué :

"Le 14 janvier dernier, par un communiqué de presse publié sur nos réseaux sociaux, nous avions appelé à une réaction publique, collective et solidaire afin de s’opposer au cycle mortifère des attentats, incendies et autres drames qui se multipliaient en début d’année au détriment de nos ressortissants, de l’économie de la Corse et de l’ensemble de notre société insulaire de manière générale.

Force est de constater que, loin de s’estomper ou de s’éloigner, cette vague criminelle ne cesse de prendre de l’ampleur et de se répandre.

Nous tenions à rappeler en premier lieu notre soutien aux victimes de ces graves attentats, à leurs salariés et partenaires, mais également à réitérer notre conviction profonde qu’aucune économie, aucune société humaine ne se construira à partir de cendres ou de malheurs.

Nous renouvelons notre appel à une prise de conscience de la gravité de la situation et à une expression vigoureuse et déterminée de rejet de cette violence qui détruit notre quotidien et menace notre avenir, celui de nos jeunes générations en particulier.

Le 29 avril 2025"

 Le 14 janvier dernier, la CCI de Corse avait déjà diffusé sur leurs réseaux sociaux un communiqué de soutien aux victimes des commerces touchés, rappelant “Qu’aucune économie et donc aucune société humaine solide, en Corse plus qu’ailleurs, ne sera construite à partir de cendres ou de malheurs.” 

Les jours précédant cette lettre de soutien avaient, on le rappelle, été caractérisés par une suite d’attentats sur différents établissements commerciaux : le 11 janvier d’abord, où trois bungalows du camping de Zonza avaient été incendiés dans la soirée; le 12 janvier ensuite où le Café de la Paix, bar de la place Saint-Nicolas à Bastia, a vu sa devanture en bois être brûlée peu avant 5 heures du matin, causant la destruction quasi-totale de l’établissement; puis enfin la nuit du 13 au 14 janvier où le restaurant rapide Ù Takos de Montesoru a été visé par une attaque à la charge explosive. 

Anthony Muraccioli