Politique : discours de la présidente de l’assemblée de Corse

Le commissaire européen au Budget, Piotr Serafin, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont proposé un cadre financier pluriannuel qui inquiète la présidente de l’assemblée de Corse :
"Nous devons le dire avec clarté : la perspective d’un resserrement budgétaire, à l’échelle européenne, et d’une recentralisation nationale pour la gestion des crédits aura des conséquences directes sur la politique de cohésion, sur l’ensemble des financements destinés au développement régional et sur la politique agricole commune. Dans ce scénario, indiscutablement, les îles seront perdantes. Alors que l’insularité appelle des réponses ciblées, différenciées, la standardisation croissante des instruments européens, telle qu’elle est prévue au moment où on se parle, ne peut être la solution et menace de marginaliser davantage nos territoires."
L'autonomie toujours en ligne de mire
Outre l'inquiétude sur le budget européen, la présidente a évoqué également l'évolution institutionnelle de l'île, initié après l’assassinat de Yvan Colonna en 2022. L'élue a annoncé le top départ de la révision constitutionnelle, pour le 30 juillet prochain et qui se fera sur la base des écritures votées à l’assemblée de Corse.
« À cette heure, je le sais, nous le savons, rien n’est acquis, rien n’est joué. À partir du 30 juillet, la partie se jouera ailleurs, ce qui explique l’esprit d’extrême vigilance qui nous anime. Nous ne nous laisserons pas déposséder d’une histoire et d’un projet qui sont les nôtres. »