Déchets en Corse : une île à la croisée des chemins

Des défis structurels persistants

Malgré les efforts engagés, la Corse accuse un retard notable en matière de traitement et de valorisation des déchets par rapport au continent, comme le mentionne le communiqué de presse de l’Agence de la Transition Écologique, daté du 15 mars 2023.
Durant cette même année, le coût de la gestion des déchets s’élevait à 306 € HT par habitant, selon l’ODEM Corsica, un chiffre supérieur à la moyenne nationale, en raison notamment de l’augmentation des tonnages collectés et des contraintes logistiques propres à l'île.
La saison touristique accentue ces difficultés, avec une production de déchets pouvant atteindre jusqu’à 660 kg par habitant dans les zones les plus fréquentées, comme l’indique l’AM Environnement.

Des initiatives pour une gestion durable

Pour répondre à ces enjeux, la Collectivité de Corse a élaboré un Plan Territorial de Prévention et de Gestion des Déchets (PTPGD), intégrant également un Plan Territorial d’Actions pour une Économie Circulaire (PTAEC). Ce plan fixe des objectifs ambitieux à l’horizon 2027 et 2033 en matière de prévention, de recyclage et de valorisation des déchets, selon le Plan Territorial de Prévention et de Gestion des Déchets de Corse publié par la MRA.

Vers une transition écologique réussie

La réussite de cette transition dépendra de l’engagement de l’ensemble des acteurs : institutions, collectivités locales, entreprises et citoyens.
Des initiatives locales, telles que le "Trépied-Zéro-Déchet" promu par l’association Zeru Frazu, montrent la voie en combinant tri à la source, collecte sélective et tarification incitative pour réduire la production de déchets et améliorer leur valorisation.
Parmi les autres actions envisagées figurent également la mise en place de solutions de compostage et l’amélioration des infrastructures de tri.

Julen Auz-Gaffori