Lundi 23 juin 2025

Focus sur les sites de baignade du Cavu et de la Solenzara.

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RIVIÈRE
À la suite de la découverte, en 2013, de plusieurs cas de bilharziose chez des personnes s’étant baignées dans la rivière du Cavu, un arrêté d’interdiction d’accès a été mis en place en 2014. La baignade y est de nouveau autorisée aujourd’hui, mais sous certaines conditions de surveillance sanitaire.

La bilharziose est une pathologie liée à un parasite (Schistosomia haematobium), que l’on retrouve plutôt dans les régions tropicales et subtropicales et qui peut entrainer des atteintes graves du système uro-génital.
 

Cette maladie se contracte à l’occasion d’une baignade dans une eau contaminée par des parasites.
Ces parasites sont introduits par une personne contaminée,qui urine dans l’eau et les dissémine dans ce milieu. Une fois dans l’eau, le parasite amorce un cycle de développement et de multiplication qui nécessite la présence d’un intermédiaire : le bulin, un escargot d’eau douce. Ainsi, si une personne malade urine dans l’eau, et que le parasite rencontre un bulin, un cycle de contamination local peut se produire.

un plan d’action régional spécifique validé par les autorités sanitaires, comprenant depuis la saison estivale 2015 :


- Une surveillance hebdomadaire des bulins pour rechercher la trace ADN du parasite
- Une campagne renforcée de dépistage et une sensibilisation des professionnels de santé
- Des aménagements autour du site
- Une information du public sur les mesures de précaution.

Ces informations nous sont communiqués par l’agence régionale de santé de Corse.

Au cours de la saison 2024, 6049 bulins ont été prélevés et 5887 ont été analysés pour rechercher par analyse PCR s’ils avaient été en contact, même ponctuel, avec le parasite. Aucun bulin collecté n’était infecté et la baignade a été autorisée toute la saison sur les deux cours d’eau.

Chaque semaine, du 2 juin au 30 août, des prélèvements de bulins sont réalisés au niveau de 3 points de surveillance sur le Cavu et d’un point sur la Solenzara. En cas de découverte de la présence d’ADN du parasite dans ces bulins ou de détection de personnes touchées par la maladie ayant fréquenté le site, l’accès à la baignade est immédiatement interdit.

Pour l’année 2025, la gestion du risque bilharziose repose sur la même organisation.