"Aucune avancée significative": Le président d'EDF PEI a repris les négociations.

"Aucune avancée significative."
Il est un peu plus de 19 heures ce lundi 17 mars lorsque les militants du STC quittent l'Inspection du travail à Bastia. Les visages sont fermés, fatigués par cinq heures de négociations entre les représentants syndicaux et la direction d'EDF. "Chacun a présenté ses propositions et reste sur ses positions", déclare Marc-Antoine Antonini, délégué du STC à la centrale de Lucciana, à l'issue des discussions. "Cependant, il existe une base de travail. Il sera difficile pour la direction de justifier son refus d'accéder à nos demandes."
Cette fois, les syndicalistes ont pu dialoguer directement avec le président d'EDF PEI, Frédéric Maillard, qui a pris la relève des négociations après l'échec des discussions menées avec son adjoint, René Le-Goff, le samedi 15 mars. "Trouver une issue favorable" Frédéric Maillard estime que "les discussions ont été constructives" et précise que des propositions concrètes ont été faites. Selon lui, les échanges continueront sur cette base et il se dit confiant quant à la possibilité de parvenir à une solution favorable.
En début d'après-midi, il avait été accueilli par des banderoles flottantes du syndicat et les sirènes des pompiers du STC, venus soutenir leurs collègues d'EDF PEI. Après dix jours de contestation, la tension monte à la centrale de Lucciana, où la grève illimitée a débuté le 7 mars. Le STC, syndicat minoritaire au sein de ce bastion de la CGT, dénonce un "manque d'équité dans le traitement des salariés", en particulier une inégalité dans la progression de carrière. Depuis mardi dernier, face à l'inaction de la direction, les syndicalistes ont intensifié leur mouvement en bloquant l'accès au site de production.
Ce conflit s'inscrit dans un climat de tension persistant à la centrale de Lucciana. En avril 2024, le STC avait déjà dénoncé une "politique discriminatoire" de la direction à l'égard de certains salariés.
La menace de coupures d'électricité reste présente. Ce lundi soir, bien que la direction d'EDF PEI se montre rassurante, seulement un des treize points de revendications, portant sur des recrutements, des revalorisations et la corsisation des emplois, a été abordé. Si un accord n'est pas trouvé, le STC pourrait durcir son mouvement, avec la menace de coupures d'électricité dans les jours à venir. Les négociations reprendront mardi à 9 h 30 à l'Inspection du travail avec le président d'EDF PEI.