Lundi 17 mars 2025

L'association Palatinu a organisé une conférence ce dimanche 16 mars à Bastia.

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nicolas battini
L'événement a permis à Nicolas Battini, son président, de présenter les principes du "palatinisme", une école de pensée associée à un "nationalisme corse de droite". Mais la question demeure : y a-t-il une place en Corse pour un nationalisme de droite ? Nicolas Battini en est convaincu.

Ce fut d'ailleurs le thème de la conférence donnée par l'association Palatinu. Pendant deux heures, celui qui dirige cette structure et le mouvement politique Mossa Palatina a exposé sa vision d'un nationalisme identitaire, fondé sur l'école de pensée du "palatinisme". Ce nationalisme corse se veut "opposé à l'islamisation de l'Europe et au wokisme".
 

L'auteur de l'essai politique Le sursaut corse : L'identité plutôt que l'indépendance a d'abord rappelé que le nationalisme corse est un mouvement idéologique qui est né il y a un siècle. Il a évoqué deux figures insulaires, considérées comme "des hommes de droite" : Santu Casanova, militant de la revendication linguistique, et Petru Rocca, fondateur d’A Muvra, un journal régionaliste actif de 1920 à 1939. Ce dernier représente une figure importante qui a contribué à enrichir le paysage idéologique du nationalisme corse. Cependant, afin de dissiper toute accusation d'antisémitisme, le président de Palatinu a précisé qu'il se distinguait du nationalisme des premières heures.
 

Après avoir analysé les décennies 1960-1970, qu’il considère comme le début de la "gauchisation du nationalisme corse", Nicolas Battini a exprimé le besoin de créer, selon son mouvement, une nouvelle école de pensée du nationalisme corse, après les influences du Muvrisme et du tiers-mondisme. Ce nationalisme se veut "opposé à l'islamisation de l'Europe et au wokisme". Selon lui, cette vision "ouvre la voie à des convergences avec d'autres mouvements en Europe et en France qui mènent également ces combats."
 

Les propos de Battini ont visiblement trouvé un écho chez les participants à la conférence, parmi lesquels figuraient François Filoni, leader du RN en Corse, accompagné d'Ariane Quarena, ancienne candidate du parti aux élections législatives en Corse-du-Sud, et Filippo de Carlo, figure du mouvement Forza Nova. Cette présence a alimenté les spéculations sur une possible alliance électorale pour les élections municipales prévues dans un an.