Bruno Retailleau interpellé au sujet du drame survenu à Ponte-Leccia.

L'assassinat de Chloé Aldrovandi, 18 ans, survenu le samedi 15 février à Ponte-Leccia, en Haute-Corse, probablement par erreur, a été au cœur des débats à l'Assemblée. Ce meurtre a profondément choqué l'île et a été mentionné par Michel Castellani lors de son intervention. En tant que député nationaliste de Haute-Corse, il a abordé la question de la violence croissante sur l'île, particulièrement en lien avec le crime organisé.
Il ne s'agissait pas d'une question officielle adressée au gouvernement, mais plutôt d'un appel à la réflexion sur la situation actuelle. "Une jeune fille de 18 ans a été froidement tuée en Corse, et cet assassinat a provoqué une onde de choc dans l'île", a commencé le député. Il a ensuite élargi son discours en évoquant la recrudescence des homicides, souvent liés à des réseaux criminels.
"Cet assassinat tragique s'ajoute à une série de meurtres de plus en plus inquiétants. Il témoigne de l'activité de réseaux criminels impliqués dans des trafics, des pressions et des actes illégaux. Monsieur le ministre, je ne pose pas de question ici, en tant que député de Corse, je viens simplement affirmer qu'il est impossible de construire une société fondée sur les trafics, le racket et les atteintes à la vie", a-t-il déclaré.
Dans sa réponse, Bruno Retailleau a évoqué brièvement les circonstances de la mort de Chloé Aldrovandi, tuée alors qu'elle conduisait le véhicule de son compagnon. "Je le dis ici devant vous : la Corse est en proie à une dérive mafieuse, avec des méthodes issues de la criminalité organisée : intimidations, incendies, menaces contre les milieux politiques et économiques. L'État ne cédera pas, il est impératif que nous réagissions avec la plus grande fermeté", a affirmé le ministre de l'Intérieur.
Bruno Retailleau a également souligné que le Sénat avait voté à l'unanimité une proposition de loi visant à sortir la France du fléau du narcotrafic. Ce texte, issu des travaux d'une commission d'enquête, propose de renforcer les moyens de la justice, notamment par la création d'un parquet national de lutte contre le crime organisé.