Lundi 6 juillet 2020

Ajaccio : Tutti inseme contre les violences sexuelles

Image
manifestation a Ajaccio contre les violences sexuelles
Appelés à se rassembler par le mouvement #Iwascorsica né sur twitter il y a quelques semaines, des centaines de manifestants (600 selon les organisateurs et 400 selon la police) se sont retrouvés pour faire chemin entre le palais de justice et la préfecture afin de notamment dénoncer le laxisme de la justice.

Le mouvement #Iwas est né aux Etats-Unis début juin et le hashtag #Iwascorsica rassemble depuis maintenant plusieurs semaines de nombreux témoignages de femmes victimes d’agressions sexuelles. La divulgation des noms de plusieurs agresseurs présumés avait d’ailleurs conduit à 48 plaintes pour diffamation en Haute-Corse.

Briser le silence

De nombreuses pancartes étaient portés par les manifestants dans le cortège avec comme message : « Prenez nos plaintes » ; « Non, c’est non » ou « Violeur, à toi d’avoir peur.» Le but de ce genre de mouvement est que les femmes n’aient plus peur de parler et de porter plainte malgré la pression que cela peut entrainer comme on a pu l’entendre sur LCI : « "Ici, c’est toujours un ami de la famille ou un bon copain, donc personne ne va parler » mais également les représailles que peuvent engranger la prise de parole : « "Je les croise. Je les vois sur les réseaux sociaux. Je vois leur entourage. Des remarques, des regards, des crachats, des insultes… Tout le temps."

De nombreuses plaintes vont être déposées en ce début de semaine au commissariat de Bastia. Ce seront des plaintes déposées individuellement mais le collectif  a décidé d’accompagner les plaignantes dans cette démarche.

Des revendications remises par le collectif

Le collectif a pu remettre ses revendications après avoir été reçu par le préfet à la demande de Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes. Parmi ces revendications on retrouve une volonté de former les policiers au traitement de ce genre de plaintes, une plus forte présence de psychologues dans les lycées et la délivrance d’un « brevet de la non-violence » en classe de 3ème.

Le maire DVD d’Ajaccio, Laurent Marcangeli était présent dans le cortège afin de soutenir le mouvement pour que la vérité puisse enfin se faire.