Calvi : « Jojo » Mariotti n'est plus

En ce lundi 25 juillet, c'est jour de deuil à Calvi et à travers la Corse. « Jojo » Mariotti si n'hè andatu, laissant derrière lui un vide immense. Il avait 85 ans. Il sera inhumé demain mardi 26 juillet à 10h30 au cimetière marin de Calvi. 

Certes, on savait que son état de santé s'était dégradé ces derniers temps, mais, comment se résoudre à voir partir un personnage comme « Jojo » Mariotti qui était une figure emblématique de Calvi. Transporté au Centre Hospitalier de Calvi-Balagne, c'est entouré de toute l'affection des siens que « Jojo » s'est éteint.

Avec sa disparition, c'est tout un pan de la vie calvaise qui s'effondre. « Jojo » était un homme d'une grande gentillesse, très attaché à la cité Semper Fidelis, toujours souriant, véritable bout-en train. Commerçant dans l'âme, il a été à la tête d'un bureau de tabac, dans la rue Clemenceau et du Camping Marinella, à la sortie de la ville.

Le 4 décembre 1962, « Jojo » épouse Angela. Ensemble, ils ont eu deux enfants, Jean-Baptiste et Jacques, aujourd'hui à la tête des bijouteries de Calvi et de l'Ile-Rousse. Épicurien, bon vivant dans l'âme, toujours à l'affût pour faire une bonne blague, il était roi de la macagna, redouté de tout son entourage.

À Calvi, au guidon de sa moto ou de son scooter ou encore au volant de ses mythiques Fiat décapotables de couleur jaune ou...rose ; il faisait sensation et sa silhouette ne passait pas inaperçue.

On l'a dit, « Jojo » aimait la vie et c'était avant tout un homme de conviction. Rentré en politique, dans l'équipe du Docteur Jean-Félix Orabona, il poursuivra, après avoir démissionné, avec le Professeur Jean-Dominique Marcotorchino avant d'intégrer l'équipe de Xavier Colonna, et ce jusqu'en 1989. On se souviendra aussi que sous la liste de Pascal Arrighi, il a été élu en 1986 au sein  la première Assemblée de Corse. Autre mandat qui lui tenait à cœur, celui d'élu de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Bastia – Haute-Corse. Il œuvrera au sein de celle-ci à l'essor de la Balagne.

Très attaché à sa ville et à ses traditions, « Jojo » ne laissait jamais le soin à personnes d'allumer le feu de Noël, chaque 24 décembre, à la tombée de la nuit, sur la place de l'église.

« C'est un privilège que j'ai hérité de mon père. Moi j'allume le feu très tôt afin que les enfants puissent profiter du spectacle avant de rentrer chez eux. C'est l'endroit idéal où on évoque des souvenirs, on échange, on refait le monde se plaisait-il à dire, avant d'ajouter non sans malice : En période électorale, c'est aussi un endroit propice à des rencontres! »

La cérémonie civile suivra demain, mardi 26 juillet, à 10h30, au cimetière marin de Calvi, où aura lieu l'inhumation.

En cette douloureuse circonstance, la rédaction de Stampa Paese, présente à son épouse Angela, à ses enfants, Jean-Baptiste et Jacques, à ses petits-enfants, et à toutes les personnes que ce deuil afflige, ses sincères condoléances.

Gilbert Guizol