Calvi : le port de plaisance Xavier Colonna inaugure son label « pavillon bleu »

C’est avec une fierté non dissimulée que le maire Ange Santini déclarait : « c’est une bonne chose par les temps qui courent, car il faut faire redémarrer le tourisme à travers les activités de plaisance et portuaire. Le pavillon bleu vient récompenser un travail qui est effectué avec le directeur du port Philippe Gabrielli, les élus qui se sont succédés à la commune et qui ont eu la délégation du port dont le dernier, Laurent Guerini particulièrement investi. À eux deux, ils forment un beau tandem. Quand on a en responsabilité dans le personnel communal, des jeunes de Calvi qui aiment leur ville, qui sont autodidactes mais qui avec du bon sens, l’amour de ce qu’ils font, ils arrivent à mettre sur pied de beaux investissements et obtenir un premier pavillon bleu, c’est magnifique et je les en remercie ».

Pavillon Bleu est un label à forte connotation touristique, symbole d’une qualité environnementale exemplaire. Créé par Teragir en 1985, le Pavillon Bleu valorise chaque année les communes et les ports de plaisance qui mènent de façon permanente une politique de développement touristique durable.

Aujourd’hui présent dans 46 pays sur tous les continents, le Pavillon Bleu est devenu une référence dans les domaines du tourisme, de l’environnement et du développement durable. En France, 525 sites sont labellisés dont 410 plages réparties sur 196 communes et 115 ports de plaisance. Cette année, 24 communes et 10 ports de plaisance ont eu le privilège de faire leur entrée dans ce palmarès.

2 sites en Corse ont décroché le précieux sésame:

• Le port de plaisance "Xavier-Colonna" de Calvi.
• La plage des Tamaris de Grosseto-Prugna.

Afin d’acquérir cette labellisation et de répondre aux deux critères majeurs l’écologie et le tourisme, ce sont pas moins de 130000€ qui ont été investit avec l’aide de subventions de l’état.

La capitainerie modernisée répond à toutes les normes de sécurité et techniques avec son accès PMR et sa signalétique neuve, la réfection du wifi, (un spécifique aux plaisanciers, l’autre public), la donation de robots pour nettoyer le port par la fondation princesse Charlène de Monaco, le tri à côté de l’aire de levage et la réfection des quais.

Laurent Guerrini ne tarissait pas d’éloges sur le personnel du port très impliqué dans ces travaux : « Il faut savoir que beaucoup de choses ont été faites en régie par le personnel, notamment les blocs sanitaires, l’électricité et d’autres travaux de maintenance, ce qui a entraîné d’énormes économies. C’est une réelle satisfaction et un gage de qualité pour les plaisanciers, les touristes et les calvais de voir flotter ce pavillon devant la capitainerie. »

Chaque année, le label est susceptible d’être perdu et il faut répondre à des critères et des conditions pour conserver ce drapeau tant convoité.

Philippe Gabrielli, le directeur du port insistait sur plusieurs points : « Chaque année, il doit y avoir des ateliers pédagogiques pour les enfants. Nous avons déjà commencé avec le nettoyage du port et les Safety Days organisés par la fondation princesse Charlène de Monaco, d’autres suivront courant juillet, en septembre et octobre. On doit maintenir un certain niveau d’excellence pour le conserver et sans cesse mettre en œuvre des campagnes de prévention, d’éducation et mettre l’accent sur la préservation de la biodiversité. »

Le label « port propre » prochaine étape

Ange Santini nous avouait que dans le cadre de la politique menée par la majorité municipale, le port allait bénéficier d’une attention toute particulière avec en ligne de mire le label « port propre » :  « Le label port propre nécessite un autre investissement et dans le cadre de la signature prochaine de la lettre d’intention au PTIC, à côté du volet culture et patrimoine et de leur mise en valeur, il y aura la volonté de la part de la mairie d’acquérir le label port propre. Nous devrions bénéficier de financement allant dans ce sens. Ce sont des labels reconnus, auxquels les gens prêtent une attention particulière et qui entraînent des retombées importantes pour les sites qui les détiennent ».

Texte et photos François Colombani