Vendredi 11 février 2022

Décès du Général Georges Philippot

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Ancien chef du Service Historique de la Gendarmerie Nationale (SHGN), le Général Georges Philippot est décédé le 9 février à l'âge de 82 ans à Vannes, dans le Morbihan. Il avait notamment commandé la Compagnie de Gendarmerie Départementale de Calvi. Il était resté très fidèle à la Balagne et ce malgré plusieurs attentats qui avaient visé sa maison à Manso.

C'est avec beaucoup de tristesse que l'on a appris à Calvi où il a commandé la Compagnie de Gendarmerie Départementale et plus globalement en Corse, le  décès du Général de Gendarmerie Georges Philippot, survenu à Vannes.

Ancien chef du Service Historique de la Gendarmerie Nationale (SHGN), Georges Philippot est saint-cyrien de la promotion du « Centenaire de Camerone » (1962-1964). Il a exercé en gendarmerie toutes les fonctions afférentes à ses divers grades successifs, en unité, en école ou en état-major. Il a notamment commandé la compagnie de Calvi, le groupement de gendarmerie départementale du Finistère, la 7e légion de gendarmerie mobile et, comme général, la circonscription de gendarmerie du Centre, à Orléans.

Docteur en histoire, gendarmerie nationale, il a soutenu sa thèse, « Gendarmerie et identité nationale en Alsace et Lorraine, 1914-1918 » en 2008, à l’université Paul Verlaine, à Metz. Il a aussi été le président fondateur de la Société Nationale de l’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie (SNHPG) et président délégué des Amis de la Gendarmerie pour le comité de la Moselle.

Homme de terrain aimant le contact, le Général Philippot était un homme respecté, d'une grande droiture, ouvert au dialogue. Issu d'une famille d’agriculteurs à Saint-Vincent-sur-Oust, il était l’aîné d’une fratrie de 8 enfants.

Après de brillantes études il a intégré l'École Militaire de Strasbourg (EMS) en classe préparatoire au concours de Saint-Cyr-Coëtquidan, qu’il réussit à l’été 1962. Il intègre cette École en tant qu’élève-officier en 1962 et en sort en 1964 (promotion avec le grade de sous-lieutenant). Il effectue une année de spécialisation à l’École d’Application du Train (EAT) à Tours puis est affecté comme lieutenant au 512e groupe de transport de Saint-Lô. Un an plus tard, il réussit le concours d’admission à l’École des Officiers de la Gendarmerie Nationale (EOGN) de Melun, qu’il intègre le 1er octobre 1966. À l’issue, il est affecté à l’escadron de Gendarmerie Mobile (EGM) de Charleville-Mézières en tant que commandant de peloton porté le 1er août 1967. 

Le 1er septembre 1969, il retourne à l’ESM de Saint-Cyr-Coëtquidan comme officier instructeur. Il assure cette fonction pendant deux années avant de prendre le commandement de la compagnie de gendarmerie départementale de Calvi, en Corse. Au gré des affectations, il poursuivra une brillante carrière, avant d'intégrer le Cabinet militaire du Premier ministre de l'époque Jacques Chirac le 1er juillet 1984. 

Après trois ans à ce poste, il est promu colonel le 1er août 1987, et prend le commandement du groupement de gendarmerie départementale du Finistère à Quimper le 1er septembre de la même année. Affecté le 1er avril 1989 à l’état-major de la 6ème région de gendarmerie à Metz, il en assure la transformation en 7ème légion de gendarmerie mobile dont il prend le commandement à sa création le 1er septembre 1991. Il reçoit à cette occasion le drapeau de cette nouvelle unité des mains du président de la République François Mitterrand. Il entre dans le corps des officiers généraux le 1er septembre 1994, date à laquelle il se voit confier le commandement de la circonscription de gendarmerie du Centre, à Orléans. 

Fondateur en 2004 de la Société Nationale d’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie (SNHPG - association loi 1901)

Le 30 septembre 1996, il quitte le service actif, puis prend, le 1er mars 1997 en tant qu’officier général en deuxième section, la direction du Service Historique de la Gendarmerie Nationale (SHGN) qu’il assure jusqu’au 1er septembre 2005.

Anticipant le regroupement des services historiques propres à chaque armée au sein du Service Historique de la Défense (SHD) et, craignant que cette mutualisation ne nuise à la production historique et ne provoque une dilution du savoir, il fonde en 2004 la Société Nationale d’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie (SNHPG - association loi 1901). Il en devient le président et assure cette fonction avec passion jusqu’à l’assemblée générale du 7 octobre 2017 au cours de laquelle il passe le relais à son successeur.

On l'a dit, le Général Philippot était très attaché à la Corse et plus particulièrement à la Balagne où il compte encore des amis. Devenu propriétaire à Manso, sa maison a été la cible de plusieurs attentats, ce qui l'avait profondément affecté.

En cette douloureuse circonstance, la rédaction de Stampa Paese adresse à sa famille et à ses proches ses sincères condoléances.