Forte mobilisation pour sauver Radio Calvi Citadelle

Plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées devant la sous-préfecture de Calvi. Parmi elles des élus de Calvi aux côtés du maire Ange Santini, le député Jean-Félix Acquaviva, Hyacinthe Vanni, conseiller exécutif de Corse, Franco Farsetti, délégué régional du Syndicat National des Radios Libres, plusieurs conseillers territoriaux et élus de Balagne mais aussi des inconditionnels de RCC, représentants du monde associatif et autres.
Il y avait de l'incompréhension mais aussi de la colère devant la sous-préfecture de Calvi ce samedi 19 février à 14 heures où les amis, auditeurs et sympathisants de Radio Calvi Citadelle étaient rassemblés pour demander à ce que cette radio associative chère aux calvais et balanins ne disparaisse pas du paysage de l'audiovisuel dès de 3 mars prochain.
Pour mieux comprendre cette situation, il faut savoir que les fréquences sont attribuées pour une période de 15 ans, renouvelables tous les 5 ans auprès de l'ARCOM, autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique qui n'est autre que l'ancien Conseil Supérieur de l'Audiovisuel. Au terme des 15 années, tous peuvent soumissionner, y compris bien entendu ceux déjà titulaires d'une fréquence, comme c'est le cas pour RCC.
Le formulaire de renouvellement devait être renvoyé avant le 28 septembre 2021.Une démarche qui malheureusement n'a pas été faite dans les temps par la direction de Radio Calvi Citadelle. Une faute qui coûte cher puisqu’en effet, au mois de décembre 2021, l'ARCOM signifiait à RCC qu'a compter du 3 mars ne serait plus autorisé à émettre et que dans un délai de 2 mois elle pouvait faire appel de cette décision auprès de l'autorité compétente. RCC a plaidé la négligence pour expliquer cet « oubli » aux conséquences catastrophiques.
Rappelons que RCC, qui devait fêter ses 40 ans d'ici peu, est pour les calvais une radio à laquelle tous sont très attachés. Elle est le lien indispensable dont tous ont besoin. RCC est dans tous les foyers et nul ne peut se résoudre à cette mise sous silence, pour la seule raison d'une question administrative. De plus, il faut ajouter que ce silence radio imposé prive deux calvais d'un emploi, dont un contrat handicapé.
Une lueur d'espoir subsiste pour que RCC poursuive son activité
François Colombani, animateur de RCC qui se démène pour que la radio des calvais ne disparaisse pas et Anto, cheville ouvrière de RCC ont à tour de rôle pris la parole pour remercier toutes les personnes qui d'une manière ou d'une autre apportent leur soutien à RCC, avant de rentrer plus en détail sur ce que tout le monde considère comme une injustice. Anto fait également part de sa volonté de créer une web radio.
À l'issue, François Colombani et Anto ont sonné à la grille de la sous-préfecture pour remettre au représentant de l'État les 3600 pétitions recueillies pour que RCC, véritable lien social, ne disparaisse pas. Yoann Toubhans prenait note avant de faire suivre à sa hiérarchie. Le sous-préfet de Calvi venait ensuite à la rencontre des élus et des personnes présentes.
Andrée Sinibaldi, présidente de RCC se disait très touchée par cet élan de solidarité et de tout l'intérêt que les calvais portent à leur radio. À tous elle adressait adressait de profonds remerciements.
« Bien évidemment je me devais d'être là aujourd'hui auprès des représentants de RCC pour leur témoigner de tout mon soutien et leur dire que le nécessaire sera fait pour que leur voix soient entendues et que RCC continue à émettre » ajoutait Jean-Félix Acquaviva, député de la Corse.
Ange Santini, maire de Calvi, qui a déjà témoigné tout l'intérêt qu'il porte à RCC ne cachait pas son optimisme pour qu'une solution soit trouvée au plus vite : « On ne peut pas croire que pour un simple retard administratif RCC ne puisse plus émettre, je ne sais pas sous quelle forme mais je suis convaincu qu'une solution sera rapidement trouvée » concluait le premier magistrat de Calvi.
C'est par ces mots d'espoir que tous attendent une issue favorable pour la radio.
Les voix de Stéphanie, François, Luiggi et autres devraient encore animer nos foyers au-delà de cette date du 3 mars dont nul ne veut entendre parler.
Gilbert Guizol