Lundi 24 août 2020

Le Comité Sécheresse de Haute-Corse appelle à la prudence

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Le comité sécheresse a présenté un état des lieux sur les ressources en eau en Corse
Le Comité sécheresse de Haute-Corse s’est réuni, vendredi (21 août), à la mairie de l’Île Rousse, pour faire le point sur le niveau actuel des ressources en eau. Autour du Préfet de Haute-Corse, François Ravier, du Président de l’OEHC, Saveriu Luciani et du Président de l’ODARC et Président de l’intercommunalité l’Île-Rousse, Balagne, Lionel Mortini, les spécialistes ont dressé le bilan en cette fin août de la sécheresse en Corse.

Malgré une sécheresse persistante, avec, parfois, près de trois mois sans pluie dans certaines communes de Corse, le taux de remplissage des barrages est bon, tout comme celui des nappes phréatiques. Parmi les points négatifs les cours d’eau, dont près de la moitié ont un débit en dessous de la normale. Les régions qui catalysent l’inquiétude des spécialistes, la Balagne et l’Extrême Sud, font l’objet d’une vigilance accrue. Une situation plutôt bonne, malgré une situation climatique proche de 2017, mais atténuée par une fréquentation touristique en baisse cette année. Une sécheresse qui, si pour l’heure, n’impacte pas le consommateur, devient inquiétante pour les agriculteurs. Le Président de la Chambre d’Agriculture de Haute-Corse, Joseph Colombani, présent à la réunion, a interpelé le Préfet de Haute-Corse sur ce sujet. Une demande de classement en calamité agricole pour les exploitations fourragères sera d’ailleurs demandée.

À ce propos le Préfet a déclaré : « Je n’ai pas eu de retour négatif de la part des agriculteurs. Pour ce qui est des fourrages nous attendons que la Chambre d’Agriculture saisisse l’état sur ce sujet. Nos services étudieront la question. »

Pour Lionel Mortini, c’est le schéma de la sur-construction qu’il faut repenser : « Il faut mettre un terme aux logiques de construction totalement débridées. Nous avons atteint les limites. » Explique-t-il.