Mardi 9 juin 2020

Les chiffres de la Police en 2019

Une année chargée pour la police, l’inspection générale de la police nationale (IGPN) a publié ce lundi son rapport annuel qui prend en compte et qui est marqué par les nombreuses manifestations des Gilets jaunes.

Alors que depuis la mort par Georges Floyd, requalifié en meurtre par la justice, le monde connait un mouvement de protestation contre les violences policières, le chiffre le plus marquant et le plus repris du rapport sera sans aucun doute le nombre d’enquêtes faites par la police des polices.

En effet, l’IGPN s’est vu confier 1460 enquêtes en 2019, soit une hausse de 23,7% par rapport à l’année précédente. Sur ces 1460 enquêtes, 868 portent sur des violences volontaires. Un chiffre qui bondit de 41% par rapport à 2018. Pour l’IGPN, cette hausse est en grande partie due à la multiplication des manifestations et au mouvement des Gilets jaunes. Selon le rapport, les manifestations Gilets jaunes ont provoqué une hausse de la violence contre les forces de l’ordre, ce qui a entrainé des « ripostes nombreuses et plus fermes »

L’IGPN : Une institution contestée

L’impartialité des « bœufs carottes » est souvent contestée, notamment à cause du peu de fois où une enquête de l’IGPN fait l’objet d’une condamnation judiciaire. Le rapport indique que sur les 399 dossiers « Gilets jaunes » étudiés par l’IGPN, 274 ont été transmis à la justice. Et comme l’indique sa directrice, Brigitte Jullien à l’AFP, il n’y a « qu’une douzaine de policiers qui sont susceptibles de faire l'objet de poursuites judiciaires ».

Le rapport tente de défendre l’impartialité de l’IGPN en précisant que le grand nombre de classement sans suite des dossiers n’est pas de son ressort car ses décisions sont prises par « l'autorité judiciaire et, en aucun cas, par l'IGPN »

Pour ce qui est des accusations de racisme, sujet des récentes manifestations partout en France, l’IGPN ne répertorie pas ses données dans son rapport mais le directeur général de la police nationale, Frédéric Veau indique que le nombre d’enquêtes judiciaires visant de tels faits est très faible en 2019 (30).