« Les petits artistes de la mémoire », remise des prix aux lauréats de l’Ecole René Subissi

Organisé par l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG), le concours « Les petits artistes de la mémoire » a pour objectif de sauvegarder et transmettre aux jeunes générations la mémoire des combattants de la Première Guerre Mondiale.
Les classes désirant participer au concours devaient choisir un soldat originaire de leur commune ou leur département, de préférence. Après avoir récolté assez d’informations sur ce dernier, ainsi que sur la Grande Guerre, les élèves étaient chargés de réaliser une œuvre mémorielle, sous forme de carnet artistique devant retracer l’histoire du combattant.
Un travail sur la mémoire
Ils étaient nombreux ce jeudi soir à féliciter les lauréats de la classe CM1/CM2 de l’école élémentaire René Subissi : Yves Dareau, Secrétaire Général de la Préfecture de la Haute-Corse ; Pierre Savelli, Maire de Bastia ; Bruno Benazech, Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale de la Haute-Corse ; Marguerite Mondoloni, Directrice Départementale de l’ONACVG de la Haute-Corse.
Comme le précise Dominique Delporto, Directeur de l'École René Subissi, le plus important ce n’est pas le prix, mais le travail et le parcours de ces élèves durant toute l’année : « On est fier de part le travail que nous avons effectué. La remise des prix, bien évidemment c’est la concrétisation, mais ce qui nous rend plus fier c’est ce travail de mémoire que nous avons pu mettre en place toute l’année avec les enfants ». Pour se préparer et se documenter, les enfants du cours moyen ont redoublé d’efforts. De la visite d’une exposition dans le village d’Orezza en passant par de la lecture et diverses recherches, ils se sont imprégnés de la vie du jeune soldat niulincu : « On a eu l’impression qu’il faisait partie de notre équipe », précise Dominique Delporto.
Un regard sur le passé pour relativiser le présent.
En cette période de pandémie mondiale, les enfants ont tout naturellement fait le parallèle entre leur situation et celle du Poilu. Une des lauréates, Solinas Alfonsi, nous dit :« Ce concours m’a apporté plus de maturité. Parce qu’en voyant ce que ces soldats ont vécu, je me dis que ce qu’on est en train de vivre à cause de la covid, et bien ce n’est rien du tout par rapport à eux ». Et le directeur d’école rajoute : « Pour eux ce n’est pas évident, on vit en ce moment une période délicate avec la covid, ils se sont aperçus que finalement nos anciens ont vécu des périodes certainement beaucoup plus difficiles ».
Ainsi l’objectif de transmission de la mémoire est atteint. Ne serait-ce que par la prise de conscience des plus jeunes sur l’un des événements les plus meurtriers de notre époque.
Texte Thomas Sartini / Photos Anghjulà Photography