L'hommage de Patrice Roubaud à Jean-Pierre Pernaut

« On avait pas besoin de se parler pour se comprendre. Jean-Pierre Pernaut, je lui doit tout. Je lui dois ma carrière, c'est lui qui dans les années 2000 m'a choisi, tout d'abord parce qu'il aimait bien mon ton. Et puis, en dehors des relations professionnelles, c'est aussi une histoire d'amitié. Il aimait bien mon regard. C'était quelqu'un d'abordable, très à l'écoute des gens. Il repérait à l'époque les jeunes talents.

Le temps est passé, cela fait 22 ans. Il était amoureux de cette île mais avant tout de toutes les régions.

La Corse était dans son cœur. Le premier reportage sur l'île remonte à 1992. C'était un sujet sur Petru Guelfucci réalisé par Michel Izard. Dans les rétrospectives de ces derniers jours, on a vu ce reportage. Depuis le début il connaissait l'île de beauté pour ses paysages, son âme. Il n'avait pas envie de montrer l'île que sur un prisme négatif comme on a pu l'avoir avant les années 2000.

Jean-Pierre a voulu réactiver ce bureau qui a existé dans les années 90 avec Rose Paolacci. Quand il m'a demandé la mission de venir rouvrir cette antenne, c'était justement pour montrer l'autre Corse. Cette Corse qu'il connaissait et qu'il aimait sillonner, dans l'extrême sud, du coté de Porto-Vecchio. Ce qu'il aimait, c'était louer un petit pneumatique pour aller se balader dans les criques, tout seul ou en famille. C'était ça la Corse qu'il aimait. C'était quelqu'un qui vivait son journal à l'antenne. 

Personne n'oubliera son franc parler. On l'aimait aussi pour ça ».

La rédaction de Stampa Paese se joint à Patrice Roubaud pour présenter à l'épouse de Jean-Pierre Pernaut, à ses enfants et à toutes les personnes que ce deuil afflige ses sincères condoléances.

Propos recueillis par Angèle Ricciardi