À Lumiu la cloche restaurée de l'église Santa-Maria retrouve sa place

Habituellement, le mercredi c'est jour du petit marché des producteurs, place de l'église à Lumiu. Mais ce matin, c'est le clocher de l'église paroissiale Santa Maria qui a attisé toute la curiosité.

Il est vrai que la mise en scène incitait les badauds à porter leurs regards vers l'édifice religieux et vers un véhicule 4x4 transportant une cloche.

Au vu de cette effervescence, mais aussi de la présence du maire Étienne Suzzoni, de l'adjoint au maire, Max Vuillamier, en charge du patrimoine et de la culture, nombreux étaient ceux à penser qu'une nouvelle cloche avait été fondue et que l'on allait assister à son inauguration et à sa bénédiction.

Pourtant, il n'en était rien !

La réponse venait de Max Vuillamier : « Cette cloche réalisée comme d'autres,  par un campanari du continent, date de 1878. Le clocher, lui, a été fait quelques années après l'église Santa-Maria, qui date elle de 1825. Les trois cloches présentes ont été baptisées en même temps que le campanile. Au mois d'octobre dernier, alors qu'ils venaient faire une inspection, les spécialistes en charge de l'entretien, se sont aperçus  que le « Mouton », pièce de bois de chêne destinée à accrocher la cloche et à assurer sa mise en volée, était fendue, et risquait à tout moment de se rompre et de tomber sur la place.

Du coup, ils l'ont faite descendre pour l'emmener dans leur atelier. Cette soudaineté a surpris, au point que certains ont pensé à un vol, à l'image par exemple de mon fils qui m'a appelé pour m'en informer, alors que j'étais en déplacement sur le continent. Je me suis renseigné auprès du maire, Étienne Suzzoni, qui n'était pas plus au courant que moi. Ce n'est que deux jours plus tard que l'on a appris que c'était « I Campanari », qui, dans l'urgence, avait pris l'initiative de faire descendre la cloche. Du coup, la cloche est partie sur le continent pour refaire le « Mouton » qui était cassé. Aujourd'hui, cette cloche est donc de retour et, c'est cette occasion choisie par une équipe de télévision pour faire un sujet sur I Campanari ».

À l'heure du déjeuner, les plus curieux étaient toujours là.

Gilbert Guizol