Vendredi 20 janvier 2023

Ouverture du procès en appel de l’assassin de Julie Douib

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proces douib
C’est ce matin à Ajaccio que s’est ouvert le procès en appel de Bruno Garcia-Cruciani, condamné le 16 juin 2021 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. Une nouvelle épreuve difficile pour la famille de Julie Douib.

C’est dans un climat tendu que s’est ouvert ce matin le procès en appel de Bruno Garcia-Crucuiani qui le 3 mars 2019 a assassiné son ex-compagne, Julie Douib, mère de leurs deux enfants. Pour ce procès en appel il est défendu par Me Gilles Antomarchi et Me Jean-Paul Eon. Pour la famille Douib, Comme en première instance, Me Jean-Sébastien De Casalta et Me Ahdil Sahban représenteront la famille. Les intérêts des enfants Douib seront défendus par Me Francesca Seatelli.

Pour rappel, le 3 mars 2019 en fin de matinée, Bruno Garcia-Cruciani s’était rendu chez son ex-compagne, résidence de la mer à l’Île-Rousse, et avait abattu Julie de trois balles avant de se rendre à la gendarmerie locale pour avouer son geste.

Nous allons faire face pour que l’assassin de Julie paie pour ce qu’il a fait

Au mois de juin 2021, son procès s’ouvrait devant la cour d’assises de Bastia. Il était reconnu coupable de l’assassinat de son ex-compagne et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans. Il était également déchu de son autorité parentale sur ses deux enfants alors âgés de 8 et 10 ans au moment des faits. Quelques jours plus tard, il faisait appel de l’ensemble des décisions. La garde de ses deux enfants était accordée par délégation aux grands-parents, Lucien et Violetta Douib.

C’est dans ce contexte pesant que s’est ouvert ce matin le procès en appel. Les parents de Julie et son frère Jordan étaient présents pour cette nouvelle épreuve. « Nous allons une fois de plus devoir revivre les atrocités de cet assassinat de notre fille. Ce sera une fois encore difficile à vivre et compliqué mais nous allons faire face pour que l’assassin de Julie paie pour ce qu’il a fait » lâchait Lucien Douib peu avant que ne débute l’audience.

Pour des raisons qui nous échappe, ni la presse, ni le public ne pouvaient assister à l'ouverture des débats, au tirage au sort des jurés et à l'appel des témoins. Une interdiction levée peu avant 11 heures.

Contrairement au procès en assises de Bastia, à la demande de la Présidente, Bruno Garcia-Cruciani acceptait de prendre la parole dès le début. « Je n'ai pas eu un procès juste et équitable lors du premier procès » devait-il déclarer et niait, comme il l’a toujours fait, la préméditation de cet acte horrible.

Le premier témoin était l’expert chargé de l'enquête de personnalité de Bruno Garcia-Cruciani. Celui-ci précise que Bruno Garcia ne lui a pas fait état de son enfance violente marquée notamment par la mort violente de son père. Il précisait également que les contacts avec ses sœurs étaient peu nombreux et que c’était un solitaire.

Les débats ont été interrompu peu après 12 heures et reprendront à 14 heures.

GILBERT GUIZOL