Vendredi 31 juillet 2020

A quand la 5G en Corse ?

C’est un débat qui commence à prendre de l’ampleur, oui ou non à la 5G ? Alors que son lancement en France approche, la 5G, 100 fois plus rapide que la 4G inquiète plusieurs associations en raison de ses effets sur la santé de la population.

Le secrétaire d’Etat chargé au numérique Cédric O, entend lui apaiser le débat en recevant à la rentrée les acteurs clés du sujet : « Dès la rentrée je recevrai l'ensemble des parties prenantes au débat à savoir les opérateurs, les associations, les collectivités territoriales et les industriels, pour continuer la discussion et expliquer pourquoi la 5G est utile mais surtout indispensable. »

Pas d’étude, pas de 5G ?

Le président de l’assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni souhaite, comme beaucoup de membres de l’opposition, que le lancement de la 5G soit retardé et a demandé, ce jeudi, en séance, qu’un moratoire soit réalisé sur la question. Talamoni souhaite également que l’étude de l’Anses, l’agence de sécurité sanitaire rende son avis sur la question de la dangerosité des ondes avant un éventuel lancement.

Mais le manque de pouvoir de la Collectivité sur la question pourrait annihiler les efforts de Jean-Guy Talamoni. Depuis 2011, c’est l’Etat qui a la compétence pour réglementer l’implantation des antennes 4G ou 5G mais le président de l’assemblée corse croit au combat politique et à l’effet boule de neige de sa décision : « Nous nous pensons que si l’assemblée de Corse est favorable au moratoire, si dans le même temps les municipalités en grand nombre s’opposent au développement de la 5G, si les associations, les collectifs, les Corses se mobilisent je pense que nous pouvons obtenir une pause en attendant un avis définitif sur la question. »

Pour l’instant, le calendrier prévu est une mise aux enchères de l’attribution des fréquences 5G. Par la suite, chaque opérateur sera libre d’installer des émetteurs dans les mois qui suivront.