Jeudi 22 septembre 2022

Reprise de la mobilisation six mois après le décès d’Yvan Colonna

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manif bastia
Ce mercredi soir, 6 mois après l'assassinat d'Yvan Colonna, près de 250 personnes ont répondu à l'appel à la mobilisation de la Ghjuventù Libera. Une manière de lui rendre hommage selon eux, et, hasard du calendrier ou non, cette manifestation se déroule à la veille de l'arrivée sur l'île du Garde des Sceaux Éric Dupont Moretti.

Le président de ghjuventù Libera nous confiait : « Cela fait maintenant six mois qu’Yvan Colonna est décédé. Nous sommes là aujourd'hui pour lui rendre hommage et défendre les trois points que nous avions présentés durant les rassemblements qui avaient eu à la suite de son décès : Ghustizia è verità per Yvan, ricunniscenza di u populu corsu et liberazione di di prighjuneri pulitichi. Nous avons suivi avec attention les discussions entre Gérald Darmanin et Gilles Simeoni, mais elles n’ont rien apporté et n’ont mené à rien selon nous. Les trois points que j’ai évoqué n’ont pas été entendus. Le peuple corse était dans la rue il y a 6 mois, on va revenir pour faire entendre nos propos. On lance un appel au rassemblement, on sera là tant que ces trois points ne sont pas respectés ». 

Aux alentours de 18h20, les manifestants se sont rapprochés des grilles dans le calme, quelques mots fusent, des autocollants ghjuventù libera sont collés sur les boucliers des forces de l'ordre ainsi que sur la grille anti-émeute comme des images qui rappellent le mois de mars. La manifestation prend une autre tournure une demi-heure plus tard, lorsqu'une vingtaine de jeunes cagoulés gagnent les lieux munis de quelques projectiles. Les CRS répondent par un nuage de gaz lacrymogène qui se repend rapidement dans la ville. Les affrontements durent environ une heure et demie, quelques poubelles était brûlées dans les environs de la préfecture. 

Un peu après 20h, le retour au calme se fait peu à peu, aucun blessé n'est à déplorer. Cette manifestation marque, selon les organisateurs, la reprise de la mobilisation sur l'île afin de faire entendre les trois points demandés par le groupe.

MARC-ANTOINE MUCCHIELLI