Vendredi 17 avril 2020

TCHERNOBYL : Un nouveau nuage radioactif au-dessus de la Corse

34 ans après la catastrophe sur le site nucléaire de Tchernobyl, un nouveau nuage radioactif, dû aux feux de forêt, provenant Ukraine s’est dispersé sur toute l’Europe. Et cette fois-ci, les autorités n’ont pas annoncé qu’il s’était arrêté à nos frontières.

34 ans après la catastrophe sur le site nucléaire de Tchernobyl, un nouveau nuage radioactif, dû aux feux de forêt, provenant Ukraine s’est dispersé sur toute l’Europe. Et cette fois-ci, les autorités n’ont pas annoncé qu’il s’était arrêté à nos frontières. C’est l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) qui l’a notifié dans une note du 15 avril accompagné d’une vidéo où l’on peut remarquer que les masses d’air contaminé par l’incendie ont été poussées par les vents jusqu’en France.

Kiev devient la ville la plus polluée au monde

Beaucoup d’organisations non-gouvernementales, notamment Greenpeace s’inquiètent des effets de l’incendie sur l’environnement. Bien que l’activité à Tchernobyl soit à l’arrêt depuis 2000, le site est loin d’être propre et un élément est préoccupant : Le taux anormalement élevé de césium 137, un élément radioactif présent dans l’air.

Kiev, qui est située à une centaine de km du site nucléaire est même devenue la ville la plus polluée du monde mais le taux de radiation ne dépassait pas le niveau naturel selon des observateurs indépendants. La population, elle,  a tout de même été sommée de  garder ses fenêtres fermées.

 

La France pas épargnée par le nuage

La Corse à elle été touchée avant même le sud-est de la France, comme on a pu le voir sur l’animation de l’IRSN où le nuage est arrivé il y a plus de 10 jours maintenant, soit 6 jours après le début des incendies en Ukraine.

Vidéo de l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) sur l'évolution du nuage

Mais tout comme les autorités ukrainiennes, les autorités françaises se veulent rassurantes face à la toxicité du nuage, les balises de surveillance de la radioactivité n’ayant pas non plus donné de signal d’alerte.

Confinement oblige, la psychose n’a pas eu l’air de gagner la population car nul doute que la communication de crise suite à l’accident de 1986 est encore dans les esprits et qu’en temps normal, de nombreuses polémiques auraient pu naitre de ce nuage.