Le « Club Manga » de l’Alb’Oru a trouvé son public 

L’idée a fait mouche. Le « Club Manga » organisé au centre culturel de l’Alb’Oru connaît un succès presque « surprenant » pour les organisatrices. 

À l’origine, les rendez-vous avaient lieu à distance mais aux vues de l’engouement suscité, l’équipe du centre a choisi d’en faire un projet de plus grande envergure. 

Toutes les deux semaines, les enfants sont répartis en groupe de six et se rendent à divers ateliers, tous dispensés au centre culturel. « Aujourd’hui le contexte sanitaire nous force à restreindre les effectifs. En attendant, pour accueillir les nouveaux adhérents, nous créerons d’autres groupes mais c’est dommage qu’ils ne puissent pas se retrouver tous ensemble », déplore Julie Lours, en charge des publics au centre. 

Se réunir autour d’une passion commune 

Selon Éloïse et Julie, en charge du projet, c’est pour eux l’occasion de créer des liens et échanger autour d’une passion commune. Si la culture japonaise est de plus en plus appréciée par les nouvelles générations, les adeptes de mangas et animés sont encore peu nombreux dans les cours d’école. 

« Les enfants peuvent se retrouver autour d’un sujet qu’ils apprécient et d’un univers souvent mal connu du grand public. D’ailleurs, ils participent grandement à la construction du projet en lui-même, ils nous ont presque tout appris sur le sujet », avoue Julie Lours. 

Découvrir de nouvelles activités 

Le manga constitue le point de départ des ateliers et la constitution d’un club, sans n’être seulement qu’un prétexte, permet de proposer diverses activités. Les cours de dessins, dispensés par Jean-Laurent Marcia, sont là pour créer sa carte de membre : « En dessinant leurs avatars, les enfants apprennent les rudiments de la technique du portrait, les perspectives, et les bases du style bande dessiné/comics », explique-t-il. 

Chaque enfant crée un personnage, mais pour qu’il soit réaliste, encore faut-il imaginer son caractère, sa gestuelle, sa façon de parler… Et c’est là que l’atelier théâtre dirigé par Orlando Forioso entre en jeu. « Les enfants adorent, ça leur permet de se libérer, de s’exprimer d’une autre manière. On emprunte les codes des animés japonais, mais on fait vraiment du théâtre », précise-t-il. 

Les enfants sortent de scène essoufflés mais avec le sourire. « Je vais revenir c’est sûr ! Je me suis vraiment amusée aujourd’hui », glisse une nouvelle adhérente à sa camarde. 

En attendant de partir visiter Tokyo, les enfants apprennent à dessiner et imaginer des histoires. Qui sait, peut-être qu’un futur mangaka se cache parmi eux… 

Pour les intéressés, il suffit d’envoyer un mail à jlours@bastia.corsica ou de se présenter directement au centre. Et en plus, c’est gratuit. 

Texte Marie Stouvenot