Ultime hommage au photojournaliste Christian Simonpietri
La levée du corps a eu lieu ce matin au reposoir du Centre Hospitalier de Calvi, avant la cérémonie de crémation à Bastia. C'était l'occasion pour ses proches de lui rendre un ultime hommage.
Christian Simonpietri était un homme d'une grande gentillesse, passionné par son métier de reporter de guerre, notamment au Vietnam où il a effectué plusieurs missions. Christian, c'était aussi et surtout un photographe au talent immense. Il avait l'œil pour saisir une image qui soit en mesure d'illustrer au mieux un sujet. On disait de lui qu'il était capable de dormir sur une chaise, avec son sac photo à ses côtés, toujours prêt à se rendre opérationnel à la moindre alerte. Très à l'aise, il n'avait aucune difficulté de passer d'une scène de guerre au portrait d'un artiste ou d'une personne du showbizz. Il a été co-fondateur de l'agence de presse Sygma, à l'époque de l'argentique où il fallait redoubler de talent et d'ingéniosité pour sortir le cliché qui correspondait à cette phrase souvent employée : « le poids des mots, le choc des photos ». Tout devait être en adéquation. Retiré à Calvi, Christian prenait toujours plaisir à contempler les paysages, ses couleurs, ses lumières. De son métier, avec la gentillesse qui le caractérisait, il en parlait avec beaucoup d'humilité. Pour rendre hommage à Christian, c'est en toute logique qu'il a été fait appel à Dominique Casta, le papa de la célèbre mannequin, actrice et réalisatrice Laetitia Casta. L'amitié entre les deux hommes était d'une grande sincérité, tout comme cette complicité qu'ils entretenaient. Ces mots prononcés lors de l'ultime adieu résonnent et raisonneront à jamais lorsqu'on évoquera le souvenir de Christian.
« Il y a des hommes qui s'enferment dans des monastères durant toute leur vie, pour répondre à l'appel de l'homme Dieu, contempler ses souffrances et en recevoir un surcroît d'humanité et d'autres qui parcourent le monde en quête de pépite d'humanité à travers les situations limites des hommes pour révéler la dignité sacré de tout homme. C'est ainsi que sur le théâtre de la guerre, Christian Simonpietri, par le biais de la photographie, a recherché la paix."
Avec sa disparition, c'est toute la famille des photojournalistes qui perd un ami, un grand professionnel, une référence.
La cérémonie de crémation devait suivre à Bastia.
En cette douloureuse circonstance, la rédaction de Stampa Paese, présente à sa fille Valérie Simonpietri, à sa petite-fille Laura Gentile et à toutes les personnes que ce deuil afflige, ses sincères condoléances.
GILBERT GUIZOL
