Jeudi 11 février 2021

À la découverte du strongman avec Raphaël Paolini à Lumio

Image
Raphaël Paolini
Le strongman est un sport en plein développement en France. À Lumio, au sein de son association « Corsica Strong Challenge » Raphaël Paolini vient de créer une salle de plus de 100m2 dédiée à cette discipline unique en Corse. Un coach diplômé d'État sera à ses côtés.
Son rêve, organiser sur l'île une manche du championnat de France.

Très pratiqué dans les pays de l’Est, nordiques et anglo-saxons cette discipline à deux piliers essentiels, l’endurance et la résistance.

Popularisé par Hafpor Bjornsson « la montagne » de Game of Thrones et Eddie Hall, Raphaël essaye de développer ce sport en Corse avec la passion et la motivation qu’on lui connaît par le biais de son association « Corsica Strong Challenge », premier club de Strongman en Corse.

Depuis octobre 2020, au camping Monte Ortu à Lumio, une salle de sport atypique est prête à accueillir les adhérents qui sont dans l’attente de l’ouverture celle-ci, retardée par la Covid-19.

Raphaël a créé de ses mains et sur ses deniers personnels, une salle de plus de 100m² dédiée au Strongman, Powerlifting et l’haltérophilie, qu’il compte bien exploiter à plein régime une fois les restrictions gouvernementales levées.

Ici, le but n’est pas de devenir un body-builder car l’esthétique n’est pas un critère important et ne permet pas de pousser plus lourd. L’objectif est bel et bien de chercher à être le plus fort possible. Matteo Fisher viendra encadrer les adhérents de son expertise en tant que coach diplômé d'État.

De plus un espace extérieur où trônent bon nombre « d’engins de torture » telles que les terrifiantes boules d’Atlas, permettra aux gens de s’exercer à l’air libre.

 

Au championnat de France de Strongman 2020

 

Raphaël décide en 2015 de se lancer dans la musculation.

Élément bien connu du CRAB XV où il a donné quelques années de sa vie en tant que joueur, il est apprécié tant pour son courage que pour sa gentillesse.

« La paternité, les entraînements et les matchs qui coïncident avec les moments importants d’une vie de famille, j’ai décidé d’arrêter et de me lancer dans mon coin à la musculation. De fil en aiguille, l’appétit est venu en mangeant ».

Sa progression est rapide, à tel point qu’en mars 2020, la veille du confinement il participe au championnat de France de Strongman à Paris.

« J’ai beaucoup appris, notamment ce qu’il fallait faire et ne pas faire en compétition, ce la m'a permis d'accumuler énormément d’expérience. Pour participer à ce championnat, j’ai changé de régime alimentaire et de méthode d’entraînement pour participer dans la catégorie des plus de 105kg. L’approximation se paye cash. À l’avenir je vais rester concentré sur mes points forts et redescendre d’une catégorie, cela sera plus adapté pour moi et plus judicieux en terme de performances ».

Il termine 6ème lors de cette première participation mais ne baisse pas les bras pour autant.

 

Des ambitions de compétitions pour la Corse

 

L’autodidacte investi donc dans une salle, coaché par Pauline Le Bras, il se sent prêt à en découdre le 11 et 12 juin prochain à Clermont-Ferrand au championnat de France de Powerlifting complet, malgré une blessure contractée à l’épaule qui le pénalise dans sa préparation.

L’ambition de Raphaël, si possible est de créer une compétition ouverte à tous et à l’horizon 2022 accueillir le premier Open Corsica Strong Challenge sur deux jours. Cette réunion pourrait regrouper les spécialistes nationaux et peut-être internationaux de cet univers.

L’organisation de séminaires avec Baptiste Marchais, champion du développé couché est attendue du côté de Lumio.

L’association est ouverte à tous, débutants et confirmés, quand la pandémie le permettra. Un bar attenant à la salle sera mis à disposition afin de partager des moments de fraternité si chère au yeux de Raphaël, surtout après de durs efforts.

« Les portes seront ouvertes à tous, nos coachs diplômé d’État seront disponible car le but est de progresser et de bien sûr préserver le corps d’éventuelles blessures ».

 

Texte François Colombani