Mardi 8 février 2022

Les bleues à Bastia pour préparer les Six nations

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rugby france
La sélection féminine de l’équipe de France de Rugby s’invite en Corse. Du 7 au 15 février le XV de France féminin vient préparer le tournoi des six nations à l’Igesa, une compétition que les françaises n’ont plus gagné depuis 2018. Un premier rendez-vous avant la coupe du Monde en Nouvelle Zélande du 8 octobre au 12 novembre 2022.

Le samedi 26 mars 2022 débutera le tournoi des six nations féminin, soit une semaine après la fin de la compétition masculine. Deuxièmes lors des deux dernières éditions, les Françaises, sextuples vainqueures des Six nations, tenteront de retrouver leur trophée notamment face à de redoutables Anglaises, tenantes du titre. Elles les retrouveront lors du dernier match du tournoi, le 30 avril à Bayonne. Auparavant, les Bleues auront reçu l'Italie le 27 mars à Grenoble, puis l'Irlande à Toulouse le 2 avril. Les Françaises se déplaceront ensuite le 10 avril en Ecosse puis le 22 avril au pays de Galles. Le Tournoi des six nations renoue avec sa formule traditionnelle en 2022, soit une poule unique avec cinq matches à disputer pour chacune des sélections.

Du 7 au 15 février, c’est à Bastia que les françaises ont décidé de se préparer pour cette compétition. Initialement, la sélectionneuse Annick Hayraud avait convoqué une liste de 38 joueuses pour ce stage mais un premier contretemps a obligé la manager à modifier son groupe. Plusieurs joueuses de premier plan n’ont pu se rendre en Corse cette semaine : les demies de mêlée Pauline Bourdon et Laure Sansus, la deuxième-ligne Lénaïg Corson, la demie d'ouverture Camille Imart, et les trois-quarts Marine Ménager et Morgane Peyronnet. Le staff tricolore n'a pas précisé la raison de ces absences. Cinq joueuses ont été appelées en renfort pour rejoindre le groupe français : la pilier Célia Domain, la demie de mêlée Océane Bordes, la centre Marie Dupouy, l'ailière Mélissande Llorens et l'arrière Morgane Bourgeois.

Jean-Simon Savelli, Président de la Ligue Corse du Rugby, se réjouit de voir le XV de France sur l’île : « Elles ne sont plus venues depuis 2018, la Corse leur manquait » ! Un déplacement loin d’être anodin et qui peut en emmener d’autres. « J’ai toujours dit que le développement du rugby féminin est un de nos axes prioritaires. La Corse commence à être reconnue comme une terre d’ovalie, c’est mon objectif qu’elle soit ainsi, j’espère pouvoir vous annoncer des surprises d’ici la coupe du monde » ajoutait Jean-Simon Savelli. 

Un tremplin pour la Coupe du Monde

Gaëlle Hermet, capitaine de cette équipe de France, est très heureuse de pouvoir venir en Corse préparer le tournoi des Six nations dans des conditions optimales : « On est ravie de se retrouver toutes ensembles dans un cadre idyllique. Ce stage est très important pour l’équipe car c’est ici que tout se lance, cette préparation sera riche de travail et d’intensité en vue du tournoi ».

L’équipe de France cherchera a gagner un trophée qui lui échappe depuis 2018 avant de partir à la conquête du monde. Reportée à cause du covid, la 9ème édition de la Coupe du Monde se jouera en Nouvelle-Zélande du 8 octobre au 12 novembre 2022. Après avoir battu deux fois d'affilée les néo-zélandaises pendant la tournée de novembre le XV de France s'affirme désormais comme une des meilleures nations du monde. La France figure dans le groupe C avec l'Angleterre, l'Afrique du Sud et les Fidji. Les bleues seront attendues et feront parties des favorites avec les anglaises et le pays hôte.

Serge Simon, vice-président de la FFR, se dit ambitieux pour cette équipe : « On peut ne pas gagner cette coupe du monde mais c’est la 1ère fois où on entrera en tant que favorite. Ce changement de statut bouleverse pas mal de choses. Lorsque l'on arrive en challenger on a moins de pression, aujourd’hui ça ne sera plus le cas. Ce qui veut dire que l'on sera attendu au tournant, nos adversaires se disent que ça va être difficile d’aller nous chercher, ça amène de la rigueur et du travail. On n’a pas l’habitude, nous les français on est habitué à la révolution, partir d’en bas pour aller en haut ».

Marc-Antoine Mucchielli