Lundi 8 juin 2020

Direction Disneyland pour la NBA

Comme dans beaucoup de pays européens, c’est l’heure du déconfinement pour pas mal de championnats. Alors que l’épidémie de Covid-19 fait encore rage aux Etats-Unis, la NBA se prépare doucement mais sûrement à reprendre sa saison avec pour objectif la fin du mois de juillet.

29 des 30 propriétaires de franchises puis le syndicat des joueurs ont validé le projet de reprise de la saison élaboré par Adam Silver, le patron de la ligue. Seules les équipes encore en course pour les Play-offs se rendront au Disney World d’Orlando pour finir la saison.

C’est donc 22 équipes qui vont se préparer à reprendre la saison dans des conditions plus que particulières.

Adam Silver patron de la NBA
Adam Silver, Patron de la NBA

Pourquoi chez Disney ?

Plusieurs options ont été à l’étude pour trouver un lieu où emmener toute la caravane NBA, notamment Las Vegas, mais le choix s’est vite porté sur Orlando et Disney. Les installations du parc Disney World sont optimales avec un énorme complexe sportif et de nombreux hôtels. Pour s’en rendre compte, le parc Disney est plus grand que Paris en terme de superficie, ce qui devrait empêcher les joueurs de se sentir à l’étroit. Cela permettra par la suite à chaque joueurs de recevoir 3 membres de sa famille pour toute la durée des play-offs

Un numéro d’équilibriste entre santé et économie.

L’idée principale de cette reprise est que chaque équipe puisse atteindre 72 matches de saison régulière. Chaque équipe va donc pouvoir jouer 8 matches avant d’entamer les play-offs, ce qui va permettre de dérouiller les corps des joueurs après des mois de confinement. Mais derrière l’aspect physique se cache un pan financier non négligeable.  Pour être assurée du versement des droits TV des chaines locales, la NBA doit encore, au minimum, jouer 80 matches. Avec ce programme de 8 matchs par équipe, elle en jouera 88 et s’assurera d’être payée. Jouer ces matches va aussi permettre de limiter les pertes salariales pour les joueurs : 345 millions de dollars au lieu de 645.

D’un point de vue sanitaire, les tests vont se multiplier jusqu’à l’arrivée à Orlando le 7 juillet pour une mise en quarantaine de toutes les personnes qui participeront à cette reprise. Une fois sur place des tests quotidiens auront lieu. Les entraineurs les plus âgés comme Gregg Popovich (71ans/San Antonio Spurs) ou Mike D’Antoni (69ans/Houston Rockets) ils pourraient ne pas avoir le droit d’être présent pendant les matchs afin d’éviter tout risque.

Pour ce qui est du sportif, cette saison aura quoiqu’il arrive un goût particulier pour le champion. Toujours agréable à écouter du fait de son franc parler, Evan Fournier a estimé sur la chaine Youtube « First Team » que « Le champion de cette année ne sera pas pris au sérieux » du fait des conditions de la reprise.

De plus, beaucoup de joueurs, notamment internationaux, sont mécontents de cette saison à rallonge qui va durer jusqu’à la mi-octobre et repousser la prochaine qui devrait se terminer trop peu de temps avant les Jeux Olympiques.