Sant’Andria, une tradition qui perdure.

Dans la Bible, un épisode appelé le « Sermon sur la Montagne » raconte que l’apôtre André demanda à Jésus de partager cinq pains avec la grande foule venue l’écouter.C’est ainsi que la Sant’Andria serait née.

Cette coutume est célébrée en Corse, autrefois, le début des festivités avait lieu le 11 septembre, marquant la fin des récoltes avec la San Martinu.
Les villageois conservaient alors des provisions pour l’hiver, tout en gardant une part pour les plus démunis.

Le 30 novembre se déroule la Sant’Andria, un moment où les personnes n’ayant pas les moyens de passer l’hiver demandaient de la nourriture aux villageois en chantant dans les rues :

« Apriti! Apriti!
À Sant’Andria
Chì vene da longa via
Hà i pedi cunghjilati
È hà bisognu di ricaldassi
D’un bon bichjeru di vinu »

Un chant traditionnel corse qui permettait aux plus démunis de demander de la nourriture tout en conservant leur fierté.

Au fil du temps, l’événement a peu à peu changé de visage.
Avec l’évolution du monde, la Sant’Andria est désormais une fête principalement dédiée aux enfants.
Vêtus d’habits traditionnels, le visage noirci de cendre ou de maquillage, ils déambulent dans les villages, chantonnant et frappant aux portes pour récolter châtaignes, clémentines et autres denrées non périssables.

Cette fête a refait surface récemment grâce aux écoles et aux habitants, qui ont fait du 30 novembre une journée dédiée à la Sant’Andria, permettant ainsi à cette belle tradition de perdurer encore aujourd’hui.

Marie Ghirardi