Mardi 11 février 2025

Hélène Landry Campinchi, portrait d’une femme engagée.

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Hélène Landry campichi
La plus grande salle d’audience de Bastia a été inaugurée ce vendredi 31 janvier 2025. Elle apparait au nom de Hélène Landry Campinchi, avocate et femme politique reconnue du 20ème siècle.
Fille et épouse d’hommes reconnus dans le milieu politique et judiciaire, Hélène Landry Campichi, était, avant tout, une femme engagée et une avocate remarquable.

Première femme à rentrer dans un cabinet ministériel

Deux ans après la fin de la Première Guerre Mondiale, l’atmosphère politique est fracturée et la France se remet doucement d’une partie sombre de son histoire.

Au cœur de Paris, Hélène Landry Campinchi, elle, sort de la faculté avec une double licence, en philosophie et en droit. Elle devient avocate de la cour d’appel de Paris et rejoint le barreau de Paris. Elle poursuit des travaux dans le milieu journalistique, puis

rejoints son père, Adolphe Landry au cabinet du ministre de la Marine. Sans réellement le conscientiser, au-delà de son jeune âge qui la rend unique à ce poste, elle marque l’histoire en étant la première femme à rentrer dans cette fonction. Par la suite, elle sera chargée de mission dans le ministère de la Justice en plus du ministère de la Marine. C’est elle, qui préside la commission aboutissant à la rédaction de l’ordonnance du 2 février 1945 concernant l’enfance délinquante. Une action marquant le début de son engagement dans la défense des mineurs.

 

Engagé et résistante

Lors de débats sur les postes ministérielles, elle défend une équité entres les hommes et les femmes concernant l’accès des professions.

Avant et après la Seconde Guerre mondiale, elle détient de grandes responsabilités, en tant qu’administratrices dans différentes associations de protection de l’enfance.

Après la mort de son mari, en 1941, elle s’engage dans une activité de résistance au moment de l’occupation allemande dans la capitale. Elle rentre dans le parti radical-socialiste ainsi que l’organisation civile et militaire.

En 1944, elle se fait arrêter par la Gestapo et emprisonné à Fresnes. Une fois relâché après la guerre, son engagement continue dans le paysage politique.

 

Son lien important avec la Corse

Elle arrive en Corse, près des racines familiales, en tant que conseillère générale de Sari d’Orcinu et vice-présidente du Conseil général de la Corse. En parallèle, le reste de l’année, elle continue sa vie politique sur le continent. Elle est membre du comité directeur du Rassemblement des femmes républicaines et vice-présidente du Parti radical et radical-socialiste en 1948. Puis continue sa carrière en tant que vice-présidente du conseil national des femmes radicales.

Elle meurt le 19 février 1962 à Saint-Mandé.

Que cela soit dans le domaine de l’enfance ou du féminisme, Hélène Landry Campinchi, a laissé derrière elle, un long combat pour l’équité. 


 

Article de Carla Pasquier.