La Corse reconnaît officiellement l’État de Palestine : une première symbolique en France

Un vote symbolique mais fort
Intitulée « Soutien au peuple palestinien et dénonciation des violations du droit international par l’État israélien dans la bande de Gaza », la motion adoptée ce vendredi par l’Assemblée de Corse marque une prise de position inédite sur le territoire français.
Les élus corses ont voté majoritairement en faveur de cette reconnaissance de l’État de Palestine, à l’exception de la droite, qui s’y est opposée. Le texte, porté par plusieurs groupes nationalistes et soutenu par des élus de gauche, reconnaît « l’existence de l’État de Palestine, conformément aux dispositions antérieures de l’ONU ».
À l’initiative de cette résolution, la présidente de l’Assemblée de Corse, Marie-Antoinette Maupertuis, a salué une décision. C’est en effet la première fois qu’une collectivité française reconnaît officiellement l’État de Palestine.
Une démarche politique engagée
Bien que cette reconnaissance n’ait pas de portée juridique au niveau diplomatique ,elle revêt une forte valeur symbolique.
La résolution affirme : " la nécessité urgente de mettre en œuvre une solution politique fondée sur la coexistence de deux États souverains, respectueux des droits et intérêts politiques, collectifs et confessionnels d’Israël et de la Palestine ".
Réactions contrastées
Du côté des soutiens, l’association Corsica Palestina a salué une victoire morale. À l’opposé, plusieurs élus de droite et du centre ont dénoncé un geste purement idéologique.
Un contexte international favorable
Cette reconnaissance survient dans un contexte de mobilisation croissante en Europe : plusieurs pays comme l’Espagne, la Norvège, l’Irlande et plus récemment l’Arménie ont reconnu l’État de Palestine entre 2024 et 2025.
La France, quant à elle, n’a pas encore franchi ce cap, bien que le président Emmanuel Macron ait évoqué l’hypothèse d’une reconnaissance au moment opportun .