Confiscation obligatoire et renforcement du statut de repenti : Deux avancées majeures contre la mafia

“Frapper la mafia au portefeuille”, c’est la stratégie défendue par le collectif, qui vient d’obtenir deux victoires majeures dans le cadre de la proposition de loi Narcotrafic. Désormais, la confiscation des biens dont l’origine n’est pas justifiée devient obligatoire pour les personnes condamnées pour non-justification de ressources, sauf décision spécialement motivée. Cette mesure, initialement rejetée, a été adoptée grâce au soutien du Sénateur Paulu Santu Parigi et de plusieurs groupes parlementaires, marquant une avancée décisive contre le blanchiment d’argent.
Autre progrès notable, le statut de repenti se voit également renforcé. La convention signée par le repenti devient opposable à la juridiction, sauf en cas de violation par son bénéficiaire. Inspirée du modèle italien, cette disposition a déjà permis de démanteler de nombreux réseaux mafieux et de prévenir des crimes graves.
Des progrès attendus
Malgré ces succès, le collectif regrette que le délit d’association mafieuse n’ait pas été retenu, estimant que la nouvelle loi ne cible pas suffisamment l’intimidation et la loi du silence propres à la méthode mafieuse. Le collectif anti-mafia Massimu Susini, qui avait déjà obtenu en 2024 la confiscation obligatoire des biens liés à des infractions, annonce poursuivre son action et sera auditionné ce lundi 12 mai 2025 par la Commission d’enquête sénatoriale concernant la délinquance financière.
Alicia Faure