Le Sénat valide un nouvel établissement public pour la Corse

Le projet de loi, porté par le gouvernement et validé à l'unanimité par les sénateurs en première lecture, prévoit la création au 1er janvier 2026 d'un établissement public du commerce et de l'industrie de Corse. Il prendra le relais de l'actuelle Chambre de commerce et de l'industrie (CCI), en reprenant l'ensemble de ses missions ainsi que ses 1 000 agents. Une initiative institutionnelle qui avait déjà reçu un avis favorable de l'Assemblée de Corse en mars dernier.
Une réponse à l'échéance des contrats de gestion
La gestion des ports de commerce et des aéroports avait été confiée il y a une vingtaine d'années à la CCI par la collectivité territoriale. Ces contrats arrivent à échéance fin 2025, soulevant la possibilité d'une mise en concurrence pour leur réattribution.
Une perspective qui inquiétait plusieurs acteurs locaux, attachés à une gouvernance publique de ces infrastructures jugées stratégiques pour l'économie insulaire. En instaurant une nouvelle entité publique sous tutelle directe de la collectivité de Corse, le projet entend éviter l'ouverture à des opérateurs privés extérieurs.
Une gouvernance plus ancrée localement
Le sénateur de la Haute-Corse Paul-Toussaint Parigi ( Union centriste ) a mis en avant la volonté d'éviter tout monopole décisionnel, au profit d'une "synergie constructive" au service de l'économie locale.
Son homologue de Corse-du-Sud, Jean-Jacques ¨Panunzi ( Les Républicains ), s'est lui aussi félicité de cette réforme, estimant qu'elle écarte le risque d'une gestion par des groupes internationaux aux intérêts divergents de ceux du territoire.
Sharon Rouanet
photo de L.Harsin