Vendredi 28 mars 2025

Projet albu Nonza: le peuple Corse face à l'Etat Français.

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Dans un communiqué publié ce vendredi 28 mars, le mouvement Nazione réclame l’arrêt de toute étude visant à promouvoir l’extraction de nickel dans le cap corse et dénoncent "cette énième tentative de pillage commandité par des intérêts étrangers, à la fois privés".
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Le 11 janvier dernier, lors de notre conférence de presse à Nonza, le mouvement Nazione affirmait déjà son opposition au projet d’extraction de nickel dans le Cap.

"Nous démontrions alors le caractère purement spéculatif d’une entreprise répondant à des intérêts extérieurs à la Corse, et en contradiction avec la démarche de développement durable dans laquelle notre pays doit s’inscrire", introduit le groupe dans leur communiqué.

Ils évoquent notamment une pétition portée par le collectif « Ni Albu ni Nonza » qui a recueilli près de 24 000 signatures, ainsi que le soutien des maires d’Ogliastru et de Nonza, et celui du Président de l’Office de l’Environnement de la Corse, qui se sont finalement prononcés contre ce projet et les nombreux forages programmés.

Face à cela, la préfecture répond le 13 mars dernier : « Il revient désormais à l’entreprise de conduire l’ensemble des études nécessaires pour permettre à l’État d’apprécier la faisabilité de son projet... ».

Cependant, il serait d’ores et déjà possible d’interdire la « réalisation d’une campagne de forages et d’études sur site en vue de mieux caractériser les enjeux... ».

"En fait, la décision de bloquer les études programmées, elles-mêmes source d’atteintes environnementales, de désagréments autant que de risques inutiles, appartient, dans le cadre légal actuel, à l’État français, à travers ses services, en l’occurrence la MRAe, qui, en Corse, a signé depuis le 26 avril 2017 une convention avec la DREAL."

Si ce n'est toujours pas le cas, le communiqué questionne l'État français sur ses responsabilités et sur un potentiel nouvel exercice d’enfumage : "À moins que des contacts aient déjà eu lieu entre la société Aurania et l’État français pour qu’un nouvel exercice d’enfumage administratif permette à un nouveau projet néfaste d’avancer sournoisement, au mépris des aspirations de la société corse."

Une fois de plus le peuple corse devra compter sur ses capacités de mobilisation et de résistance pour contrecarrer ces logiques prédatrices qui servent, entre autres, les intérêts coloniaux d’un Etat.

Comme seul signe d'apaisement, Nazione réclame "l’arrêt de toute étude visant à promouvoir l’extraction de nickel dans le cap corse."

"Toute autre option nous ferait entrer dans une dynamique conflictuelle dont la responsabilité serait l’apanage exclusif de l’Etat français.

Nazione appelle donc à l’arrêt immédiat de toutes les manœuvres dilatoires actuelles, et au rejet pur et simple de ce projet, que, quoiqu’il en soit, nous ne laisserons pas arriver à son terme."