Le maire d'Appietto annule la présence d’un ours sur son marché de Noël suite aux polémiques.
Ce lundi, le maire a annoncé renoncer à ce spectacle, notamment à la suite d’un communiqué de l’association de protection animale PAZ.
Polémique sur les réseaux sociaux.
Début novembre, le compte de la commune d'Appietto informe les internautes du programme de son 17ᵉ Marché de Noël. Dans les commentaires, une vague d'indignation condamne la présence d’un ours utilisé comme bête de foire et accuse le maire de contourner la loi en utilisant comme prétexte le tournage d'une vidéo promotionnelle.
L’association PAZ annonce dans un communiqué avoir alerté les services vétérinaires de l’État (Préfecture de Corse) et avoir écrit au maire d’Appietto ainsi qu’à la Communauté d’agglomération du Pays Ajaccien (CAPA) pour demander l’annulation de cette animation jugée archaïque. L’association a recueilli plus de 21 000 signatures sur une pétition appelant « Monsieur le Maire, Monsieur le Président de la CAPA, (…) à prendre au sérieux la condition animale en cessant d’alimenter la captivité animale ».
Ce lundi, refroidi par la polémique, le maire d’Appietto, François Faggianelli, a renoncé à la présence de l’ours sur son Marché de Noël. Il déplore néanmoins que les enfants ne puissent en profiter.
L'ours "Shadows", ne viendra donc pas jusqu'en Corse par bateau depuis son élevage sur le Continent. En revanche, les ânes et les rapaces seront eux bien présents. Selon France 3, C'est la troisième fois depuis 2008 que la mairie d'Appietto fait appel à un dresseur d'ours pour son marché de Noël.
Que dit la loi ?
Depuis quelques années, la réglementation en matière de détention d’animaux sauvages s’est durcie surtout à des fins commerciales. En 2021, une loi visant à lutter contre la maltraitance animale a été adoptée. Son article 46 prévoit notamment « d’interdire, dans les établissements itinérants, la détention, le transport et les spectacles incluant des espèces d’animaux non domestiques ». Selon le texte, cette interdiction entrera en vigueur « à l’expiration d’un délai de sept ans à compter de la promulgation de la loi n° 2021-1539 du 30 novembre 2021 ».
Plus loin, un autre article interdit également, depuis 2023, « de détenir des ours et des loups, y compris hybrides, en vue de les présenter au public à l’occasion de spectacles itinérants ». Le texte n’interdit toutefois pas le tournage de fictions impliquant ces animaux.