L’invasion incontrôlable des fourmis Tapinoma megnum menace la biodiversité et le quotidien en Corse

Depuis près de 5 ans, la Tapinoma magnum s’est imposée comme une véritable calamité en Corse. Cette petite fourmi noire, reconnaissable à l’odeur de beurre rance qu’elle dégage lorsqu’in la dérange, forme d’immense colonies pouvant s’étendre sur plusieurs hectares. Originaire du sud de la Méditerranée, elle aurait été introduite sur l’île dans les années 70 via l’importation de végétaux, trouvant en Corse un environnement idéal pour prospérer.
Un fléau pour les habitants et l’agriculture
La Tapinoma magnum ne se contente pas d’envahir les jardins : elle s’infiltre dans les maisons, les exploitations agricoles, et peux mordre quiconque s’approche de ses nids. Les témoignages d’insulaires évoquent un véritable cauchemar : les fourmis investissent cuisines, appareils électroménagers et espaces extérieurs, rendant la cohabitation impossible pour certains. Résistantes aux insecticides et aux remèdes naturels, elles prolifèrent sans concurrence, éliminant progressivement les espèces indigènes et même la redoutable fourmi d’Argentine.
Un défi écologique et scientifique
Leur capacité à former des colonies composées de centaines de reines explique leur expansion fulgurante. Adaptées aux milieux chauds et arides, elles profitent du réchauffement climatique et de l’urbanisation pour conquérir de nouveaux territoires, jusqu’à 1 300 mètres d’altitude. Face à ce fléau, les chercheurs de l’Université de Corse travaillent sur des solutions innovantes, notamment des insecticides naturels à base de plantes et des techniques utilisant les phéromones pour perturber leur communication.
La Tapinoma magnum s’impose désormais comme l’ennemie publique numéro un des écosystèmes corses, posant un défi de taille pour la préservation de la biodiversité et la qualité de vie sur l’île.
Alicia Faure