Lundi 8 juillet 2024

Législatives 2024 : le RN stoppé en Corse

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Les résultats des élections législatives ont permis à trois députés sortant de retrouver leur siège à Paris. Tous les trois opposés à des candidats du Rassemblement National, ils ont pu profiter des reports de voix et du barrage à l'extrême droite pour s'imposer largement. Michel Castellani, pour Femu a Corsica, s'est imposé avec 64,33% des voix contre Jean-Michel Marchal qui a récolté 35,67%. Paul-André Colombani, du PNC, a obtenu 59,21% des suffrages exprimés contre 40,79%, pour François Filoni. Enfin, Laurent Marcangeli a disposé, lui aussi, de son adversaire RN, Ariana Quarena, 63,20% contre 36,80%. Seul la deuxième circonscription change de bord, avec la défaite de l'autonomiste Jean-Félix Acquaviva contre François-Xavier Ceccoli. Le candidat divers droite totalise 54,48% des votes contre 45,52%.

Dans la première circonscription de Haute-Corse, Michel Castellani s'est très largement imposé lors du second tour des élections législatives. Seul député sortant en ballotage favorable au soir du premier tour, le candidat Femu a Corsica a accentué son avance sur le candidat RN, Jean-Michel Marchal. À l'annonce du résultat du scrutin, si Michel Castellani s'est réjoui du score dans la circonscription, il regrette, cependant, la défaite de Jean-Félix Acquaviva dans la 2e circonscription de Haute-Corse, avec qui il a travaillé durant 7ans.

En effet, si tous les députés sortants étaient ballotage plus ou moins favorable dans les quatre circonscriptions, seul Jean-Félix Acquaviva a été battu par le candidat divers droites, François-Xavier Ceccoli. Après avoir salué son adversaire, le président des LR de Haute-Corse a évoqué sa place au sein de l'hémicycle. Si des discussions doivent avoir lieu les prochains jours, François-Xavier Ceccoli réaffirme sa fidélité à sa famille politique se qualifiant dans un trait d'humour de "LR canal historique". La droite républicaine retrouve un élu en Haute-Corse pour la première fois depuis le député de la 1e circonscription, Sauver Gandolfi-Scheit, entre 2007-2017. Sur la 2e circonscription, il faut remonter encore plus loin, avec Paul Patriarche, entre 1997 et 2002.

Le président de l'Exécutif, Gilles Simeoni, félicite l'ensemble des gagnants et prend acte de la défaite de son candidat. selon lui, Il faudra maintenant analyser ces votes et tirer les conclusions. 

Pour le politologue, Andria Fazi, si les victoires des députés sortants permettent d'éloigner le Rassemblement National, il ne faut pas ignorer les très bons scores de ces derniers. Selon lui, le premier revers des nationalistes doit les obliger retrouver des points de convergences entre toutes les branches.