Le Sénat frappe fort : les anciens chefs d’État privés de leurs privilèges

L'amendement, proposé par la sénatrice centriste Nathalie Goulet, supprime une enveloppe budgétaire annuelle de 2,8 millions d'euros dédiée à ces dépenses. Mme Goulet a justifié cette mesure en déclarant : « Dans l’ensemble, ils ne sont pas des grands nécessiteux de la République, ils ont tous un certain nombre de retraites et ont tous des postes de consultant. J’ai vérifié, personne n’est aux Restos du cœur. »
Actuellement, la France compte 16 anciens Premiers ministres, chacun bénéficiant de ces avantages. Les crédits alloués à ces privilèges ont augmenté de 11 % entre 2022 et 2023, passant de 2,5 à 2,8 millions d'euros, malgré une augmentation du nombre d'anciens Premiers ministres.
Cette suppression des avantages doit encore être validée par l'Assemblée nationale pour entrer en vigueur. Le gouvernement, qui s'était opposé à cet amendement, pourrait tenter de réintroduire ces crédits lors des prochaines étapes de la procédure législative.
Cette initiative s'inscrit dans un contexte de réduction des dépenses publiques et de recherche d'une plus grande sobriété de l'État. Elle fait écho à d'autres mesures similaires, telles que la suppression du Haut-commissariat au Plan, également votée par le Sénat dans le cadre du budget 2025.
La décision du Sénat reflète une volonté de répondre aux attentes des citoyens en matière de transparence et de bonne gestion des deniers publics, tout en adaptant les privilèges des anciens dirigeants aux réalités économiques actuelles.