Refus d’examiner une patiente trans : un gynécologue suspendu par l’Ordre des médecins
Cette sanction fait suite à son refus d’examiner une patiente transgenre en août 2023, motivé par ses déclarations controversées : « Je ne m’occupe que des vraies femmes ».
Une sanction pour discrimination
L'affaire a éclaté après que la patiente concernée a porté plainte, dénonçant une discrimination en raison de son identité de genre. L’Ordre des médecins a jugé que ce refus constituait une violation des principes déontologiques de la profession, notamment l'obligation de prise en charge sans distinction liée au genre ou à l’identité de la personne.
Polémique et réactions
Cette décision a suscité de nombreuses réactions. Des associations de défense des droits des personnes transgenres ont salué une avancée contre les discriminations médicales. En revanche, certains professionnels de santé et groupes conservateurs dénoncent une atteinte à la liberté de pratique et aux convictions personnelles des médecins.
Un recours envisagé
De son côté, le Dr Acharian a annoncé son intention de faire appel, estimant que son approche médicale est fondée sur des critères biologiques. Cependant, les instances médicales rappellent que tout professionnel de santé a le devoir d'assurer une prise en charge sans discrimination.
Un débat sur la formation des médecins
Cette affaire relance le débat sur la formation des soignants à la prise en charge des patients transgenres. De nombreux spécialistes appellent à une meilleure sensibilisation et à des ajustements dans l'enseignement médical pour garantir un accès équitable aux soins.
La décision de l’Ordre des médecins constitue un signal fort en faveur de l'inclusivité dans le milieu médical, mais elle soulève également des interrogations sur les limites de la liberté de conscience dans l’exercice de la médecine.
