6 mois de sursis pour la Moby Line
Cette annonce a été faire depuis la bourse du Luxembourg, à l’endroit même où, en septembre dernier, le groupe familial, présidé par le napolitain Vincenzo Onorato, a été soumis à une injonction de payer 300 millions d’euros, émise par des actionnaires de fonds spéculatifs, à échéance en 2023. (Cette injonction fait suite au rachat de la Tirrenia par le groupe Onorato).
Cette demande de protection donne un délai de 6 mois aux 2 compagnies pour obtenir un accord avec ses créanciers, en empêchant toute action de démantèlement des compagnies, notamment la vente forcée des actifs composés par les navires, d’une valeur estimée par la famille Onorato à 1 milliard d’euros.
Vincenzo Onorato déclare qu’il veut mettre ses 2 compagnies à l’abri des ogres de la finance et vouloir sauvegarder les emplois des 5800 marins italiens. Il annonce que les traversées vers la Sardaigne, la Corse et la Sicile redémarrent bien et que les réservations sont en augmentation.
Il doit néanmoins réussir à négocier avec l’état italien (à qui il doit 180 millions d’euros suite à la privatisation de la Tirrenia, dont 115 millions déjà échus), avec les banques (160 millions de dettes, probablement compensées par la vente de navires), et avec les fournisseurs (montant encore inconnu).
Heureusement, il peut annoncer une hausse des chiffres d’affaires et des bénéfices avant impôts pour 2019, des signes encourageants pour ce transporteur maritime dont les bateaux touchent les ports des îles de l’archipel toscan, de Corse, Sardaigne, Sicile, et même la mer baltique jusqu’à Saint Petersbourg.
Dans 6 mois, nous verrons si le flamboyant Vincenzo Onorato et ses fils auront réussi leur pari, ce qui aura évidemment un impact sur notre île et leurs agences.