Autocars scolaires bloqués à l’Île-Rousse
Effervescence ce vendredi à la sortie des cours sur le parking du Cosec de l’Île-Rousse, point de rendez-vous des collégiens et lycéens pour le ramassage scolaire. Par leur présence, les parents voulaient exprimer leur ras le bol et dénoncer le manque de réaction face à une situation jugée extrêmement dangereuse.
C’est sur les réseaux sociaux qu’une mère de famille, Valérie Paoli, a lancé cet appel. « Cela fait des années que cette situation perdure. À l’époque, en 1986, le maire adjoint d’Aregnu avait alerté les pouvoirs publics sur l’état de cette route. Depuis, la situation n’a guère évolué » commente Valérie avant d’ajouter qu’une même démarche avait été faite par le conseiller général de l’Île-Rousse de l’époque, Toussaint Fondacci. Celui-ci lors d’une visite avec Valbert Grossi, ingénieur de l’équipement de la subdivision TPE de l’Île-Rousse, avait pu constater les risques imminents de détérioration de la voierie départementale suite aux incendies de l’été 1986. En effet, plusieurs murs de soutènements en pierres sèches que retenaient les herbes et les racines des arbres se retrouvaient à nue. Avec les orages, bon nombre de ces pierres étaient sur le point de tomber et d’énormes cavités constatées çà et là en bordure des talus menaçaient de s’effondrer risquant ainsi de causer des dommages importants à la chaussée. Le tronçon le plus critique et le plus dangereux de la D151 se situait à la sortie de Pigna en direction d’Aregnu.
Le temps à passer mais rien de très concret n’a été réalisé. Pour preuve il suffit aujourd’hui de constater l’état de la chaussée pour s’en convaincre si besoin en était. Face à cette situation les parents d’élèves mais aussi les nombreux usagers fréquentant cet axe routier expriment aujourd’hui leur désarroi. Afin de prévenir de ce danger, certains n’ont pas hésité à effectuer des marquages au sol.
« En bloquant aujourd’hui les transports scolaires nous avons tenu une fois de plus à alerter les autorités de tutelle mais nous n’avons pas voulu pour autant pénaliser les chauffeurs du transport scolaire et les enfants. Après quelques minutes, nous avons décidé de tous les laissé partir confit Valérie Paoli avant d’ajouter que bien évidemment notre action ne s’arrête pas là. Pour ma part, ce samedi je me rendrai sur place et emprunterai la route en aval pour constater de visu l’étendue des dégâts et les risques encourus. Nous pensons tous qu’il y a vraiment urgence à prendre ce problème très au sérieux. »
Les parents d’élèves sur place entendent bien obtenir gain de cause. Dans l’urgence ils demandent expressément que dans un premier temps tout soit mis en œuvre pour sécuriser ce tronçon de route menaçant. Ils espèrent également que suite à cette mise en sécurité des travaux digne de ce nom soient enfin réalisés et ce pour l’intérêt des enfants et des usagers empruntant cette route.
Affaire à suivre.
GILBERT GUIZOL