Dimanche 16 mai 2021

Jo Bonavita, la mémoire du Sporting se confie à Stampa Paese

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Jo Bonavita
Jo Bonavita est à 82 ans la mémoire du SCB, figure incontournable du club, il a vu passer toutes les légendes de Furiani. Jamais avare d’anecdotes et toujours enclin à parler de son Sporting, il est un maillon plus qu’essentiel dans l’organigramme du club où il fait office de relais entre joueurs et dirigeants, et de « super intendant ».
Le 13 juin prochain, le club organisera des festivités pour les 40 ans de la victoire en Coupe de France face à Saint-Étienne. Jo ne cache pas son impatience car pour l’occasion, il aura l’honneur d’inaugurer la statue de Claude Papi.

Après la rétrogradation administrative en 2017, que représente pour vous ce titre de Champion de National et cette montée en ligue 2 ?

Ça représente quelque chose de très important pour le club, après 51 années passées dans le professionnalisme, retrouver et remonter chez les pros après 4 années de purgatoire, c’est phénoménal. Il n’y a qu’un club en France qui est capable de faire cela, nous avons respecté l’adage qui dit qu’impossible n’est pas bastiais! Nous revenons de loin et il faut vraiment mesurer l’ampleur de l’exploit.

Trois accessions et trois titres successifs, c’est un fait unique dans le football français. Comment on arrive à réaliser un tel parcours ?

Déjà, je tiens à préciser qu’il y a un groupe de bons joueurs et de mecs avec une mentalité impeccable qui s’est formé. Ce qui fait la force de ce club c’est vraiment la qualité des joueurs et ce groupe homogène. Contrairement à Quevilly ou Sedan l’année dernière, on est pas dépendant d’une individualité, tout le monde peut marquer. Le plus important aussi dans cette réussite, c’est le peuple bleu qui a toujours été derrière nous ! C’est le club de la Corse et même dans les obscures divisions nous avons toujours été soutenus.

J’ai une date qui me tient vraiment à cœur, c’est le 13 juin prochain. Pour les 40 ans de notre victoire en coupe France, nous allons faire un bel événement et inaugurer la statue de Claude Papi

Vous qui êtes la mémoire du Sporting et un peu le garant des institutions, allez-vous écrire un nouveau livre sur ces quatre années passées ?

J’y ai pensé effectivement. Écrire un livre sur ces quatre années de purgatoire ça me plairait car il y a tellement de choses à raconter et d’histoires incroyables. Faire un livre sur ces trois titres et l’appeler « remontada » serait fantastique. C’est un exploit réalisé par un club et tout un peuple qu’il faut relater.

À cause de la pandémie, personne n’a pu vivre pleinement l’expérience, tant les supporters, que le club, qu’attendez-vous de cette nouvelle saison en L2 ?

Avant de parler de Ligue 2 et de la saison prochaine, j’ai une date qui me tient vraiment à cœur, c’est le 13 juin prochain. Pour les 40 ans de notre victoire en coupe France, nous allons faire un bel événement et inaugurer la statue de Claude Papi. Pour le reste, il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte, la pandémie, les décisions gouvernementales, celles qui seront prises par la fédération par rapport à l’organisation des matchs, le groupe qui va être un peu remanié. Ce que je peux affirmer avec certitude, c’est que les dirigeants depuis le jour où ils ont pris les rênes du club, sont très impliqués, ils s’investissent énormément et j’ai une confiance totale en eux dans la gestion de cette intersaison. On jouera un rôle dans cette Ligue 2, j’en suis convaincu.

Texte François Colombani