La Corse a frôlé la coupure générale du gaz
Le 17 janvier, Engie annonçait depuis son siège parisien son intention de se retirer de la distribution du gaz à Bastia. En cause, des concessions renouvelées tacitement depuis 1993, et une exploitation déficitaire d'une dizaine de millions d'euros pour l'ensemble des sites, soit Bastia et Ajaccio. Cette dernière a procédé à l'appel d'offre, auquel Engie a répondu, tandis que la procédure a été amorcée par Bastia en ce début d'année.
« Le plan de cessation d'activité présenté pour Bastia prévoyait de supprimer les 33 emplois. La CGT s'y est bien sur opposée, et nous avons entamé un rapport de force avec une première journée de grève le 19 janvier, expose Xavier Nesa, délégué CGT, ce jeudi (11 février, NDLR) Engie devait acter le plan de cessation en CSE, nous avions donc prévu de nous rassembler devant le siège d'EDF, et d'envahir le CSE. »
Mais entre-temps, les négociations ont avancé, et, le mercredi 10 février, à la veille du CSE, Engie a finalement reculé, et annoncé renoncer au plan de cessation. « Un comité de pilotage s'est réuni mercredi avec toutes les parties prenantes, la mairie, Engie, l'Etat et les syndicats. Il a abouti à un protocole qui devra être signé avant le 31 mars. »
Pour autant, si l'Etat a donné un accord de principe sur la mise en place d'un mécanisme de compensation du déficit d'exploitation, aucune communication officielle n'a été émise de la part des services sur le sujet, et la nature de ce mécanisme reste à déterminer : « La préfecture doit acter le mécanisme de compensation cette semaine, nous resterons donc vigilants tant que rien n'est signé. »
« Nous avons donc maintenu le rassemblement pour annoncer la nouvelle aux salariés, et montrer à EDF que nous serons toujours présents dans le rapport de force. » conclut le délégué CGT
Texte et photo ILP