La Maison des adolescents de Calvi portera bien le nom du Professeur Marcel Rufo

Le conseil municipal de Calvi s'est réuni ce matin à 10 heures, au complexe sportif, sous la présidence du maire Ange Santini.
Une fois n'est pas coutume, sur les 22 questions à l'ordre du jour, nous débuteront ce compte-rendu par la dernière, celle concernant la Maison de l'adolescent.
Le 4 mars dernier, lors de la remise des clés à l'immeuble Cyrnos de l'antenne balanine de la Maison des adolescents à Leslie Pellegri, Présidente du GIP – MDA de Bastia, publiquement, le Maire Ange Santini avait émis le souhait que cette structure porte de son vivant le nom du Professeur Marcel Rufo, pédopsychiatre, qui comme chacun le sait est calvais de cœur.
Ce vœu a été exhaussé ce matin par le conseil municipal qui a entériné à l'unanimité ce choix.
« Propriétaire à Calvi, le professeur Rufo est le plus toulonnais des calvais. Sans lui, cette Maison des adolescents n'aurait peut-être jamais vu le jour » rappelait le premier magistrat.
Deuxième point important de ce conseil, celui du Débat d'Orientations Budgétaires 2022.
C'est Claudine Orabona, élue d'opposition d'Anima Calvese qui ouvrait les hostilités en revenant sur plusieurs points, dont celui des emprunts :
« J'ai étudié avec beaucoup d'attention tous les documents de ce rapport du DOB qui m'ont été transmis, je constate que je n'ai pas en possession le tableau des emprunts, ce qui est dommage, d'autant qu'il y a eu en 2021 trois décisions d'emprunt de votre part : juillet, novembre et décembre. J'observe également qu'il y a une incohérence au niveau de l'état de la dette au 31 décembre 2020. En regardant les rapports du DOB 2021 et 2022, vous nous informez que l'état de la dette fin 2020 était de 5 445 738,62€. Théoriquement, l'état de la dette en 2021 et 2022 aurait dû être le même. Je vous invite à les consulter car il y a là une incohérence qui me laisse perplexe ».
L'élue d'opposition poursuivait en faisant plusieurs observations sur les dépenses de fonctionnement et sur les capacités d'autofinancement ou encore de désendettement de la commune. Elle terminait avec d'autres questions sur le plan d'investissement pluriannuel et regrettait notamment de n'avoir eu le montant précis et des arrêtés de subventions.
Bernard Giudicelli pour le groupe Calvi in core choisissait d'aller sur un terrain plus politique plutôt que sur l'exercice imposé du DOB.
« Ce que nous souhaitons c'est avoir un débat avec vous sur les investissements, ce que vous souhaitez, que nous souhaitons aussi, peut-être vous présenter sur les orientations des prochaines années » devait-il ajouter en substance, avant de faire allusion en matière de projets à « de vieux dossiers sortis des tiroirs inscrits au DOB depuis des années ».
Le débat de politique générale aura lieu
Le maire, Ange Santini, apportait quelques éléments de réponse à ces questions et observations rappelant à Bernard Giudicelli qu'il y avait déjà eu un débat de politique générale et qu'il était semble t-il plus approprié pour tracer une perspective pour les années à venir. « Vous l'aviez demandé l'année dernière, vous l'avez eu. Pour cette année vous n'avez pas besoin de le demander, vous l'aurez ».
Pour ce qui est du DOB, le maire rappelait que c'est la majorité qui proposait une feuille de route et que l'opposition réagissait comme elle doit réagir.
« Pour ce qui est du débat de politique générale, c'est le moment de venir apporter sa pierre à l'édifice. Ensuite on voit ce qui peut être pris ou pas ».
Revenant sur l'expression des vieux dossiers entendue, le maire précisait : « on ne ressort pas des vieux dossiers. On fait en sorte que de vieux dossiers intéressants soient enfin financés. Alors, non, nous ne sommes pas isolé financièrement, même si je dois le dire, c'est du côté de l'État aujourd'hui que l'on a un soutien, à travers le PTIC et à travers la perspective des petites villes de demain, ça c'est intéressant, nous ne ressortons pas de vieux dossiers. Nous faisons en sorte dans le cadre du PTIC que ce soit des dossiers structurants avec une finalité patrimoniale et culturelle. Le PTIC c'est déjà la colonne vertébrale de la mandature ».
Ange Santini répondait ensuite aux propos de Claudine Orabona, s'étonnant notamment du montant des dépenses :
« C'est bien les dépenses, mais j'ai pas entendu un mot sur les recettes, c'est extraordinaire. On recrute lorsqu'il y a un besoin vital de recruter mais vous aurez pu constater que la masse salariale n'existe pas du fait de recrutements nouveaux. L'action au quotidien, ce n'est pas que les ratios, les emprunts. Est-ce que la ville de Calvi est endettée ? Faux, elle se désendette. Vous voulez que l'on ai des ratios d'endettements meilleurs ? On augmente les impôts, on augmente les recettes et vous verrez que ces ratios vont tomber à 10. Si notre plaisir est que les impôts n'augmentent pas et que les ratios passent à 15, quelle importance ?
Le premier magistrat soulignait ensuite les efforts consentis en matière d'emplois saisonniers, hélas réduits de façon drastique et ce même si ça se ressent sur le terrain.
Ange Santini parlait ensuite d'inflation, des frais généraux, de ses craintes à tenir le budget qui sont autant d'éléments dont il n'a pas entendu parler.
Revenant sur le DOB, Ange Santini s'attardait sur les frais incompressibles et quotidiens. Il tenait à remercier publiquement Claire Albertini qui cumule les fonctions de DGS et de directrice financière.
Ce débat d'orientations budgétaires terminé, le conseil examinait d'autres questions à l'ordre du jour dont celles des emplois saisonniers.
Concernant l'emploi de chargé de communication, l'opposition Calvi in Core s'est abstenue.
Concernant la convention d'adhésion au service commun d'instruction et de contrôle de conformité des autorisations d'urbanisme, l'opposition s'est prononcée pour, à la condition de modification de texte.
Concernant les travaux d'élargissement de la route de La Mora, l'opposition s'est abstenue (6), tout comme pour la délibération de la mise en lumière de la citadelle de Calvi dont le montant est jugé par Sandra Marchetti « colossal » et disproportionné pour Jérôme Sévéon.
Gilbert Guizol