Lundi 26 avril 2021

La médiation par l'animal : pour une amélioration de la qualité de vie

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zoo thérapie
Ce 24 avril fut la journée de découverte de la médiation par l'animal organisée à Furiani. Objectif de cette dernière : faire découvrir la zoothérapie en Corse, une pratique encore peu connue. Elodie Petrequin nous a permis d'en savoir plus sur cette méthode thérapeutique créée dans les années 50 par Boris Levinson.

Après avoir obtenu une licence de psychologie et un Master des Métier de l’Éducation et de la Formation, Élodie Petrequin est devenue intervenante psycho-éducative. C'est en allant à la rencontre de tout type de  public que cet outil complémentaire est venu appuyer ses compétences. 

Un animal pour chaque besoin 

Le but de cette médiation est de créer un lien entre l'animal et une personne ayant un besoin spécifique. Le choix de l'animal dépend donc de l'objectif thérapeutique visé. 

Lors de ses séances, Elodie peut être accompagnée de ses deux bergers blancs suisses de 6 ans et 8 mois, de ses lapins, de chevaux (elle est en contact avec le Centre Équestre d'Anghione) ou de ses poules. 

Elle accompagne depuis 3 ans plusieurs publics : « Tout dépend de la prise en charge souhaitée et du trouble. Par exemple, les porteurs du trouble du spectre autistique sont plus sensibles à l'équitation (équithérapie). Pour les troubles cognitifs, pour un public comme les personnes âgées, en maison de retraite ou en établissement spécialisé, le chien fonctionne très bien. De même pour ce qu'on appelle les nouveaux animaux de compagnie : les cochons d'indes, lapins ou poules ». 

Comme le précise Elodie, on peut aussi bénéficier de la zoothérapie pour pallier les difficultés d'apprentissage ou pour vaincre une simple peur du chien. 

L'animal face au prisme du spectre autistique 

Cette journée fut l'occasion de rencontrer Gisèle, mère d'un enfant porteur d'autisme. Tout commence par des recherches sur les méthodes ABA, Applied Behaviour Analysis sur internet, puis en se rendant à une conférence sur l'autisme au Centre Culturel Alb’Oru. Elle y découvre le travail d'Elodie, qui  est bientôt intégrée à l'équipe de prise en charge de l'enfant. 

« Elle a fait beaucoup de séances de guidance parentale, a procédé à des bilans, mis en place des astuces pour la maison. Puis s'est ajouté l'équithérapie », que son fils pratique depuis l'âge de deux ans et demi. Selon la maman, l'enfant a connu des progrès. Les stéréotypies (ou gestes répétitifs) ont diminué. Il a appris à s'ouvrir à l'autre. « Le quotidien change »

Une note d'intention clairement exprimée 

Gisèle, comme Elodie, insistent sur un point : la méthode ne fait pas de miracle mais permet d'apporter « un quotidien plus serein ». C'est l'ensemble des outils proposés par Elodie qui ont favorisé la gestion des  crises (et leurs anticipations), l'apprentissage de l'autonomie, de la propreté, l'accompagnement d'un individu préverbal (qui n’utilise pas le langage parlé). 

Elodie n'a pas la prétention de guérir, et l'animal n'est pas une fin en soi mais a un rôle de médiateur au sein de séances comprenant des objectifs bien définis. 

Il est possible de contacter Elodie Petrequin sur la page facebook « La Patte Blanche », sur la page de l'association « Inclu&nous » cofondée avec Coralie Camous, dans son cabinet sur Furiani ou lors de ses déplacements dans divers instituts régis par une convention.

Texte Thomas Sartini / Photos Anghjulà Photography