Mercredi 23 novembre 2022

La SNSM Calvi-Balagne suspend ses opérations d'assistance

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SNSM
Cette décision de mettre en sommeil ses opérations d'assistance a été décidée suite à la mise en garde à vue hier à Caen de 5 bénévoles de la Station de Ouistreham, dans le cadre de l'affaire du naufrage du Breiz en janvier 2021, lors duquel trois marins avaient péri.

La Station SNSM Calvi-Balagne a fait parvenir le communiqué suivant avec prière d'insérer : 

« La station SNSM de Calvi-Balagne souhaite réagir à la garde à vue des 5 bénévoles de la station de Ouistreham, relative au drame survenu en janvier 2021.

Nous souhaitons tout d’abord marquer notre compassion envers la famille des victimes.

Nous souhaitons également faire part de notre solidarité vis-à-vis des bénévoles mis en cause.

La surprise suscitée par la mise en garde à vue des sauveteurs bénévoles nous amène à décider la mise en sommeil de nos opérations d’assistance ».

Pour rappel, ce drame de la mer s'était déroulé le 14 janvier 2021. Ce jour-là, le chalutier, attaché à Saint-Vaast-la-Hougue, était remorqué par le canot de la SNSM d'Ouistreham au moment où il a sombré, emportant trois marins-pêcheurs.

Les cinq sauveteurs auraient pu faire de mauvaises manœuvre et mettre en péril les naufragés, estime le Procureur de la République du Havre

Les cinq sauveteurs en garde à vue depuis hier étaient des marins expérimentés, une femme et quatre homme de plus de 50 ans, l'un cumul plus de 30 ans de bénévolat à la SNSM. 

Dans un communiqué diffusé ce mardi soir, la SNSM rappelle que le rapport du BEA Mer, rendu en janvier dernier, établit clairement qu’aucune faute de procédure n’a été commise par leurs bénévoles et précise que la SNSM ne sait rien des infractions dont les cinq sauveteurs pourraient être suspectés. 

Hier mardi en soirée, le Procureur de la République du Havre, qui dirige l'enquête, puisqu'il a autorité pour la gendarmerie maritime du Havre, a indiqué que les cinq garde à vue étaient prolongées, d'où cette décision de la station Calvi – Balagne de la SNSM de suspendre ses opérations.

Affaire à suivre.

Gilbert Guizol