À Lumiu les « chasseresses du Sud » s'adonnent à leur passion
En accueillant à la demande de Denise et à l’initiative des chefs de battue, quatorze chasseresses, la société de chasse de Lumiu, « U Spigu », chère au président Henri Nieto, a démonté l’idée que la chasse était une activité exclusivement masculine.
Ces Nemrod ont en effet séjourné pendant quatre jours sur la commune de Lumiu pour y pratiquer leur passion, et pour une partie d’entre elles découvrir, la Balagne et ses richesses. Elles font partie d’une association récemment créée, « les chasseresses du sud » qui regroupe d’ores et déjà une cinquantaine de membres de tous âges et de tous les horizons géographiques et professionnels.
Quasiment toutes ont eu des opportunités de tir au cours de nombreuses battues organisées sur les territoires de Lumio, Montegrosso et Zilia. Elles ont pu écouter la chanson des chiens courants dans ce cadre magique et pour certaines, ont eu la chance de pouvoir observer les mouflons durant ces quelques jours de chasse, d’échanges et de convivialité. Elles ont chaleureusement remercié tous les participants pour la qualité de l’accueil : le maire de Lumiu, Étienne Suzzoni, qui les a reçues pour une visite et une dégustation dans sa magnifique cave viticole du « Clos Culombu », les présidents de chasse de Lumio et de Montemaggiore, Henri Nieto et Toussaint Gabrielli et les chefs de battue, François, Alex, Pascal…
Nuls doutes qu’elles sont reparties en emportant avec elles de merveilleux souvenirs et en ayant l’envie de revenir.
La société de chasse de Lumiu est une association qui bouge
Sous l’impulsion de son président, Henri Nieto, plusieurs initiatives concrétisées par des réalisations pratiques, pour relancer l’attractivité de l’activité cynégétique ont été prises par la société de chasse « U spigu ».
Territoire : aménagement grâce à l’action de bénévoles, de sous-traitants, des services municipaux où à l’aide de fonds obtenus par la Fédération des chasseurs de Haute-Corse : ce sont ainsi des dizaines d’hectares qui ont été démaquisés, favorisant ainsi le développement du petit gibier, la sécurité des tirs de battue sur le sanglier et la lutte contre les incendies. Les points d’eau sont également dégagés, empêchant ainsi leur tarissement et les rendant plus accessibles au gibier.
Gibier : construction de volières d’élevage de faisans avec achat de reproducteurs, mise en place d’agrainoirs et essai d’implantation dans les biotopes favorables.
Environnement : construction d’une fosse à chaux (pour la gestion des carcasses) à proximité du futur relais de chasse mis à disposition par la mairie. Projet d’un laboratoire de découpe et de formation à l’hygiène de la découpe de la venaison. Collecte des douilles de cartouches pour recyclage…
Gilbert Guizol