Manifestation des commerces dits « non essentiels » devant la sous-préfecture de Calvi

Ce sont une soixantaine de personnes qui se sont mobilisés et qui ont défilés sous l’impulsion et l’initiative de Sandra Orticoni à travers les réseaux sociaux. S’en est suivi une entrevue d’une demi-heure avec le sous-préfet Florent Farge par une délégation de commerçants.

Sandra Orticoni, conseillère de mode de la boutique extravagance, située dans la rue Clemenceau a lancé il y a quelques jours, un appel à la mobilisation sur les réseaux afin de manifester contre les décisions gouvernementales frappant de plein fouet une nouvelles fois les petits commerces calvais et faire part des inquiétudes que ressentent les petits commerçants.

De nombreux élus municipaux de la majorité et des deux groupes d’oppositions étaient au rendez-vous.

Le 2 novembre dernier déjà, suite aux décisions sanitaires prises lors du second confinement, une première manifestation de ce genre avaient eu lieu.

Sandra explique ce qui motive ce second rassemblement : « Ce qui nous motive, c’est que suite aux décisions du gouvernement sur les commerces essentiels et non essentiels, nous ne pouvons pas ouvrir alors que nous appliquons les mêmes protocoles sanitaires que les autres ! Pourquoi nous ? Sans faire de stigmatisation, il y a une certaine incompréhension, une injustice, c’est presque de la discrimination ! »

Des solutions proposées lors de l’entrevue avec Florent Farge sous préfet de Calvi

Le click and collect est autorisé mais cela n’est pas suffisant pour ces petits commerçants encore touchés par des restrictions qu’ils considèrent injustes et peu adaptées à la vie insulaire.

« À Calvi, en Corse on vit de la saison. On souhaiterait exposer nos marchandises à l’extérieur comme le font et l’autorisent certaines régions. Ces mesures gouvernementales ne sont pas adaptées à toutes les régions. On est un village, 20 % de la population en Corse est vaccinée ce qui fait d’elle, la région la plus vaccinée de France et ici nous avons l’habitude de prendre soin de nos anciens. Notre économie locale se meurt » ajoute Sandra.

La commerçante était très touchée par la présence et le soutien d’autres commerçants, de dizaine de calvais et des élus locaux de tout bord, « Je suis satisfaite de la présence des élus c’est normal c’est un combat général et c’est très important d’avoir ce soutien. L’injustice m’indigne et c’est un cri du cœur. Mon métier c’est l’humain, conseiller les gens. On est obligé de passer par le click and collect et d’utiliser les réseaux sociaux mais nous sommes beaucoup à vivre de la saison et nous avons beaucoup d’inquiétudes, pas de visibilité, il n’y a personne, nous avons beaucoup d’appréhensions et cela fait un an que ça dure. C’est une période trouble nous avons besoin d’être solidaires ».

Une petite délégation composée de Sandra Orticoni, Céline Pellegrini et Cathy Campodonico a rencontré durant une demi-heure le sous préfet de Calvi.

« Il s’est montré à l’écoute et comprend parfaitement la situation. Il a écouté notre cri d’alarme et il s’est engagé à faire remonter nos doléances. À son échelle, il ne peut pas aller à l’encontre des décisions gouvernementales mais on le remercie de l’attention qu’il a porté à nos inquiétudes » conclut Sandra à la suite de cette entretien.

Texte et photos François Colombani