Dimanche 4 avril 2021

Prix du carburant : Le collectif A4C s’exprime

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Manif A4C
C’est devant le Palais de Justice de Bastia que la manifestation organisée par le collectif A4C (Agissons contre la Cherté des Carburants en Corse) prend place ce samedi 03 avril à 14H30.
Arborant une banderole au slogan clair : « Carburant, c’est le trop plein », le cortège défile jusqu’à la Préfecture de la Haute-Corse.

C’est à partir de la décision de l’autorité de la concurrence (n°09-DCC-94 en 2009) rendue lors de l’entrée du groupe Rubis sur le marché insulaire que cette démarche citoyenne créée par Philippe Domergue, Jean-Marc Andreani et Frédéric Poletti prend forme. Les demandes de l’A4C s’articulent sur 5 grands axes : plus de transparences de la part des compagnies pétrolières, la suppression de la TGAP (Taxes Générales sur les Activités Polluantes) pour la Corse, permettre la distribution des biocarburants, l’encadrement des prix, développer des solutions alternatives plus écologiques.

Pour le porte-parole du collectif, Frédéric Poletti, le constat est simple : « Il y a un monopole aujourd’hui au niveau de l’approvisionnement et du stockage mis en place par le groupe Rubis, tous les carburant qui sont stockés aujourd’hui en Corse appartiennent au groupe Rubis. [...] Le rapport a été rendu public le 17 novembre et nous sommes aujourd’hui le 03 avril, rien n’a été encore fait à l’Assemblée de Corse ».

Le rapport dont parle Frédéric Poletti a été rendu public (avis 20-A-11 du 17 novembre 2020) par l’autorité de la concurrence et conclue qu’il y a nécessité de réglementer le tarif des carburants à la pompe pour éviter que la Corse soit pénalisée par rapport au reste du territoire Français. L’A4C déplore que les Élus n’aient pas encore porté auprès de l’État la demande de mise en place de la régulation.

D’après le Président du collectif Jean-Marc Andreani, les différences de tarifs avec d’autres régions du territoire nationale, présentant les mêmes spécificités en approvisionnement et réseaux routiers que nous connaissons sur l’île, ne sont pas justifiées ; sachant que le taux de TVA est de 13 %, contre 20 % sur le continent.

Il pointe du doigt une lenteur administrative qui pénalise le portefeuille des insulaires : « La collectivité de Corse repousse de séance en séance l’examen de ce rapport, en tant que citoyen on trouve que les choses n’avancent pas assez vite et que les Corses sont toujours ponctionnés au portefeuille ».

Frédéric Poletti vente un rassemblement constitué de personnes aux idées politiques différentes mais toutes et tous rassemblées autour d’un problème commun. Aucune récupération politique donc : « Nous avons appelé l’ensemble des partis politiques à venir à cette manifestation, ainsi que l’ensemble des organisations syndicales. Pour nous la force d’une exaspération prend sa source dans la richesse de son expression. Du Parti Communiste à la Droite, que tout le monde puisse témoigner son exaspération, et d’autre part demander la réglementation, c’est pour nous une force ».

L’A4C attend des actes forts et concrets de la part des Élus et espère avoir été entendu avec ce rassemblement.

Texte Thomas Sartini