Territoriales 2021 : 5 questions à Bernadette Jacob Dit Luzie Albertini (Rassemblement National)

Pourquoi cet engagement au sein de la liste « Rassemblement National » menée par François Filoni ?
Cet engagement a commencé très tôt auprès de mon père qui était l’un des fondateurs du Front National en Corse, maintenant Rassemblement National, auprès duquel j’ai beaucoup appris avec un immense respect car il incarnait la droiture, le courage et le sens de l’intérêt générale.
La Balagne est un exemple en termes de gestion des déchets, que préconisez-vous pour la Corse ?
Si la Balagne est un exemple dans le domaine du tri, elle ne peut fermer les yeux sur recyclage du plastique trié qui n’a plus de débouchés. En effet, 22%du plastique issu du tri est recyclé au niveau national et les 78% restant sont exportés vers des pays émergents (Indonésie, Malaisie et Turquie) qui les brulent et enfouissent en partie. Cette gestion est très fortement critiquée par Green Peace car bon nombre de ces plastiques finissent dans les océans. À nos yeux, nous avons un devoir de transparence et de traçabilité de nos déchets. Nous refusons la politique de l’autruche qui consiste à fermer les yeux en polluant chez les autres. Donc, nous préconisons la valorisation énergétique comme les grandes villes telles que Monaco, Nice, Marseille, ou encore comme nos voisins Sarde. Cette solution de valorisation couperait par trois le prix du traitement des déchets qui pèse sur les ménages.
À l'exemple de Figari, y a t-il une volonté politique de développer l'aéroport de Calvi-Balagne ?
La liaison directe entre la Balagne et les capitales européennes doit être développée d’autant que la manne touristique constitue l’essentiel de l’activité économique de cette région. Il faut aussi, dans ce domaine planifier et aider au développement touristique hors saison. C’est la condition sine qua none du bien-être et de la prospérité de ce terroir d’autant que la mise en place de la zone franche permettra la création de nombreuse entreprises et services dans ce domaine.
La Corse est une région marquée par la pauvreté, comment en sortir ?
Il nous faut mettre fin à la situation de monopole de certaine compagnie maritimes. Une remorque en partance de Marseille pour la Corse est facturée 1200€ alors que dans le même temps, toujours en partance de Marseille, elle est facturée 450€ pour la Sardaigne. Ce surcout du transport coute à l’ensemble de la population 500 millions d’euros. Vous l’aurez compris, il faut faire valoir la concurrence et prendre pour exemple le modèle Sarde afin d’être plus compétitifs et raisonnable afin d’augmenter le pouvoir d’achat. Dans ce domaine le nationaliste, qui contestaient à une certaine époque les monopoles, ont failli en devenant à leur tour les défenseurs de ces monopoles. Nous ne saurions accepter que la Destination Corse en matière de marchandises soit la plus chère d’Europe.
Si vous êtes élu, quel serait le premier dossier que vous défendriez à l'Assemblée?
Tous les points qui ont étés soulevés ont leur importance, et je me ferai un devoir de tous les défendre comme mon père me l’a enseigné. Si je devais choisir un parmi tant d’autre serait celui de la jeunesse et du social car cela me tient particulièrement à cœur. Pouvoir donner une réelle perspective d’avenir, enrailler cette fuite démographique, pour que notre jeunesse puisse entreprendre, développer et s’épanouir sur notre terre. Protéger, accompagner, encourager sont les maitres mots de la mission que j’aimerai épouser afin que toutes les familles habitant en Corses puissent se sentir soutenues en toutes circonstances. Si je suis élue, Je m’engage à être l’élue de tous et me ferai un devoir d’œuvrer pour le bien.
Propos recueillis par François Colombani